L’autonomie (9) la reproduction des végétaux

Lao Tseu
Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours.
Ce proverbe illustre bien l’autonomie. Notre société s’oppose frontalement à ce concept. Elle est fondée sur une consommation sans cesse renouvelée. Pourquoi rendre les gens autonome, lorsque l’on peut indéfiniment les assujettir à la marchandise ? Je me souviens d’un reportage sur un agriculteur des Landes qui cultivait l’arachide. A la fin du reportage, le paysan arborait un magnifique sourire, en effet il était fier de pouvoir conserver une partie de sa récolte pour les semences de l’année suivante. Compte tenu de la rareté de cette culture en France, les semences d’arachide ne font pas encore l’objet d’un monopole commercial, et ce sourire s’apparente à une victoire contre la dépendance.
Tous les jardiniers devraient pouvoir jouir de cette liberté ! Mais le conditionnement nous force à privilégier le vendeur de graines, plutôt que de consacrer une partie de sa récolte aux récoltes futures ! A mon avis, il est primordiale de préserver son autonomie quant à la reproduction des végétaux. Et dans ce contexte il faut être vigilant à tous les niveaux, aussi bien auprès de la multinationale, que le pépiniériste… que nous même ! En effet les stéréotypes et conditionnements font qu’il semble désuet de faire ces propres semences. Cela fait “ringard”, “replié sur soit-même”… Libérez-vous de ces préjugés !
Faire ses propres semences peut même avoir un avantage ! Je parle au conditionnel, car ces observations empiriques auraient besoin d’être vérifiées par une expérience incontestable. Les semences développeraient des affinités avec le milieu dans lequel elles ont poussé. Ainsi, un pied de tomate ayant poussé dans des conditions de sécheresse produirait des graines de tomates qui auraient la faculté de mieux résister au manque d’eau. Si tel est le cas, il est important de privilégier ses propres semences. Pour ma part, j’ai remarqué par exemple que les graines de fruit de la passion venant de régions équatoriales résistaient beaucoup moins bien que celles provenant de régions plus proches climatiquement que les nôtres (Afrique du Sud).

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