[FAQ] Réussir la mise à fruit des bananiers nains fruitiers en France
Posté : sam. août 14, 2021 2:33 pm
Un petit sujet pour ceux qui voudraient faire fructifier des variétés réputées pour être en capacité de produire des bananes en France !
Il semblerait que beaucoup de gens fassent l'erreur de mettre en pleine terre leurs bananiers dès la première année, avec des conséquences facheuses sous nos contrées gélives, car si ces bananiers peuvent résister partiellement au gel, il n'empêche que ce dernier empêchera quasi-systématiquement leur fructification sur la saison à venir, et perturbera leur cycle de croissance. En ce sens, beaucoup se découragent après une première acquisition onéreuse d'un plant, et pensant que ça ne donnera rien chez eux, et pourtant...
Il convient donc, de faire en sorte de les garder en pot en intérieur chez vous dès leur premier hiver, puis de les sortir progressivement sur les journées non-gélives et ensoleillée du printemps, voir même les laisser à ce moment là en serre ou avec un cumule de deux voiles P17 pour gagner plusieurs °C.
L'idée étant de toute façon de ne prendre aucun risque vis à vis du gel !
Il vous faudra préparer les planches de culture du bananier en amont, car la plante est gourmande !
Ainsi, dès la fin de l'été, vous prendrez soin d'aérer/décompacter la terre. Il ne faut surtout pas la retourner avec une bêche ou un motoculteur qui détruiraient la grande majorité des interactions organiques positives pour les plants.
Afin de décompacter le sol l'on peut utiliser une fourche-bêche (plus communément appelée grelinette) comme outil à main, ou une sous-soleuse avec un tracteur pour de plus grandes surfaces de culture.
Idéalement, vous apporterez en surface, une petite couche de compost, et de 15 à 30 cm d'épaisseur de broyat de déchets organiques (à ne pas confondre avec du BRF ! Réservez ce dernier pour vos allées entre les planches et évitez d'y laisser un sol à nu ! ) selon vos possibilités, que l'on trouve généralement à peu cher dans les composteries (par chez moi, 7€ la tonne, et deux sacs de 60L offerts aux particuliers chaque année dans tous les cas), que vous arroserez une seule fois, abondamment.
Fin septembre/début novembre, vous prendrez ensuite soin de semer vos engrais verts. Si chez vous le climat vous permet de semer de la fève en début d’automne, faites vous plaisir. Par contre dans le cas contraire, vous devrez vous tourner vers la féverole, la vesce, l'avoine, etc... Que vous devrez faucher/débroussailler avant de planter vos bananiers en laissant sur place.
Afin de laisser le temps aux bactéries fixant l'azote atmosphérique, de s'installer, et le cycle des engrais verts rendre biodisponibles les nutriments dans le sol issus des engrais verts, vous pourrez dès le début de mise en place des planches de cultures, y apporter régulièrement votre propre engrais naturel biodisponible immédiatement, à savoir votre urine (la valeur NPK moyenne de l'urine est de 11% d'azote, 1% de phosphore, 2,5% de potasse) diluée dans 10 fois son propre volume d'eau. Ne vous inquiétez pas des résidus liés à vos médicaments et méthodes contraceptives dans votre urine, les bactéries aérobies du sol étant capables de dégrader ces dernières, contrairement aux bactéries anaérobies que l'on retrouve dans les cours d'eau. (Ce qui y pose moult problèmes de pollution et concentrations.)
Passé les risques de gelées les plus forts selon votre région, vous pourrez essayer de planter les bananiers (avec du compost bien mur) autant de temps que possible avant les saints de glace (habituellement le 15 mai) afin de favoriser leur enracinement. (Vous pouvez n'en planter qu'une partie pour minimiser les risques).
Le bananier étant très gourmand en eau et appréciant un sol frais et une bonne exposition ensoleillée, il ne faudra pas hésiter à installer un arrosage automatisé de type goutte à goutte et des plantes couvre-sol supportant la mi-ombre, capables de remonter des nutriments en profondeur du fait de leur forte et longue racine pivot, comme la consoude naine et la consoude B14 (qui se multiplient par bouturage des racines mais donnent des graines stériles, ce qui permet d'en contrôler la prolifération ). Vous pouvez éventuellement envisager de cultiver des fraisiers géants (Gigantella/Maxim [non-remontant, énormes] et Maestro [remontants, taille moyenne]) et des framboisiers remontants sans épine appréciant la mi-ombre ("Versailles" est une bonne référence)) mais il faudra dans ce cas éviter la consoude B14 qui sera trop grande pour elles et les accompagner de consoude naine uniquement)
Une fois la mise à fruit effectuée et les régimes de bananes récoltés, vous pourrez couper immédiatement à ras le bananier, afin que le système racinaire émette de multiples rejets, que vous prélèverez, mettrez en pot et rentrerez chez vous avant les premières gelées. À ce moment là, vous couperez à ras les consoudes dont vous laisserez la matière sur place, et effectuerez dès que le climat le permettra, des semis d'engrais verts (fèves, vesce, féverole, avoine, etc...) que vous faucherez lorsque les rejets seront réinstallés sur place, pour relancer un cycle
Vous pourrez ainsi perpétuer le cycle tout en augmentant progressivement le nombre de plants, jusqu'à arriver à un point où vous pourrez redistribuer aux gens autour de vous et faire de multiples expériences d'acclimatation.
Une fois que vous aurez suffisamment de plants à votre goût, vous pourrez vous permettre le luxe d'en laisser un certain nombre passer l'hiver dehors, avec une chance les bonnes années, que ça passe tout seul.
Avec le temps, beaucoup de champignons et mycélium devraient apparaître dans ces planches de cultures, ce qui sera signe d'un sol plein de vie, au grand nombre d'interactions positives entre les différents organismes, et améliorer la croissance des plants et leur productivité.
Ps : à noter qu'une méthode de culture proche est également pratiquée pour faire fructifier des ananas en France dans les régions les plus douces et chaudes, proches de la mer.
Il semblerait que beaucoup de gens fassent l'erreur de mettre en pleine terre leurs bananiers dès la première année, avec des conséquences facheuses sous nos contrées gélives, car si ces bananiers peuvent résister partiellement au gel, il n'empêche que ce dernier empêchera quasi-systématiquement leur fructification sur la saison à venir, et perturbera leur cycle de croissance. En ce sens, beaucoup se découragent après une première acquisition onéreuse d'un plant, et pensant que ça ne donnera rien chez eux, et pourtant...
Il convient donc, de faire en sorte de les garder en pot en intérieur chez vous dès leur premier hiver, puis de les sortir progressivement sur les journées non-gélives et ensoleillée du printemps, voir même les laisser à ce moment là en serre ou avec un cumule de deux voiles P17 pour gagner plusieurs °C.
L'idée étant de toute façon de ne prendre aucun risque vis à vis du gel !
Il vous faudra préparer les planches de culture du bananier en amont, car la plante est gourmande !
Ainsi, dès la fin de l'été, vous prendrez soin d'aérer/décompacter la terre. Il ne faut surtout pas la retourner avec une bêche ou un motoculteur qui détruiraient la grande majorité des interactions organiques positives pour les plants.
Afin de décompacter le sol l'on peut utiliser une fourche-bêche (plus communément appelée grelinette) comme outil à main, ou une sous-soleuse avec un tracteur pour de plus grandes surfaces de culture.
Idéalement, vous apporterez en surface, une petite couche de compost, et de 15 à 30 cm d'épaisseur de broyat de déchets organiques (à ne pas confondre avec du BRF ! Réservez ce dernier pour vos allées entre les planches et évitez d'y laisser un sol à nu ! ) selon vos possibilités, que l'on trouve généralement à peu cher dans les composteries (par chez moi, 7€ la tonne, et deux sacs de 60L offerts aux particuliers chaque année dans tous les cas), que vous arroserez une seule fois, abondamment.
Fin septembre/début novembre, vous prendrez ensuite soin de semer vos engrais verts. Si chez vous le climat vous permet de semer de la fève en début d’automne, faites vous plaisir. Par contre dans le cas contraire, vous devrez vous tourner vers la féverole, la vesce, l'avoine, etc... Que vous devrez faucher/débroussailler avant de planter vos bananiers en laissant sur place.
Afin de laisser le temps aux bactéries fixant l'azote atmosphérique, de s'installer, et le cycle des engrais verts rendre biodisponibles les nutriments dans le sol issus des engrais verts, vous pourrez dès le début de mise en place des planches de cultures, y apporter régulièrement votre propre engrais naturel biodisponible immédiatement, à savoir votre urine (la valeur NPK moyenne de l'urine est de 11% d'azote, 1% de phosphore, 2,5% de potasse) diluée dans 10 fois son propre volume d'eau. Ne vous inquiétez pas des résidus liés à vos médicaments et méthodes contraceptives dans votre urine, les bactéries aérobies du sol étant capables de dégrader ces dernières, contrairement aux bactéries anaérobies que l'on retrouve dans les cours d'eau. (Ce qui y pose moult problèmes de pollution et concentrations.)
Passé les risques de gelées les plus forts selon votre région, vous pourrez essayer de planter les bananiers (avec du compost bien mur) autant de temps que possible avant les saints de glace (habituellement le 15 mai) afin de favoriser leur enracinement. (Vous pouvez n'en planter qu'une partie pour minimiser les risques).
Le bananier étant très gourmand en eau et appréciant un sol frais et une bonne exposition ensoleillée, il ne faudra pas hésiter à installer un arrosage automatisé de type goutte à goutte et des plantes couvre-sol supportant la mi-ombre, capables de remonter des nutriments en profondeur du fait de leur forte et longue racine pivot, comme la consoude naine et la consoude B14 (qui se multiplient par bouturage des racines mais donnent des graines stériles, ce qui permet d'en contrôler la prolifération ). Vous pouvez éventuellement envisager de cultiver des fraisiers géants (Gigantella/Maxim [non-remontant, énormes] et Maestro [remontants, taille moyenne]) et des framboisiers remontants sans épine appréciant la mi-ombre ("Versailles" est une bonne référence)) mais il faudra dans ce cas éviter la consoude B14 qui sera trop grande pour elles et les accompagner de consoude naine uniquement)
Une fois la mise à fruit effectuée et les régimes de bananes récoltés, vous pourrez couper immédiatement à ras le bananier, afin que le système racinaire émette de multiples rejets, que vous prélèverez, mettrez en pot et rentrerez chez vous avant les premières gelées. À ce moment là, vous couperez à ras les consoudes dont vous laisserez la matière sur place, et effectuerez dès que le climat le permettra, des semis d'engrais verts (fèves, vesce, féverole, avoine, etc...) que vous faucherez lorsque les rejets seront réinstallés sur place, pour relancer un cycle
Vous pourrez ainsi perpétuer le cycle tout en augmentant progressivement le nombre de plants, jusqu'à arriver à un point où vous pourrez redistribuer aux gens autour de vous et faire de multiples expériences d'acclimatation.
Une fois que vous aurez suffisamment de plants à votre goût, vous pourrez vous permettre le luxe d'en laisser un certain nombre passer l'hiver dehors, avec une chance les bonnes années, que ça passe tout seul.
Avec le temps, beaucoup de champignons et mycélium devraient apparaître dans ces planches de cultures, ce qui sera signe d'un sol plein de vie, au grand nombre d'interactions positives entre les différents organismes, et améliorer la croissance des plants et leur productivité.
Ps : à noter qu'une méthode de culture proche est également pratiquée pour faire fructifier des ananas en France dans les régions les plus douces et chaudes, proches de la mer.