Bonjour,
J'inaugure cette rubrique, car avec la disparition de greffer.net il est devenu difficile d'obtenir des informations sur le greffage.
Je cherche à comprendre pourquoi certaines greffes génèrent peu de rejets (bourgeons sous le point de greffe) et d'autres abondent de rejets même deux ans après le greffage ?
Je précise que je greffe des amandiers spontanés avec du pêcher. Je greffe généralement des amandiers qui ont un ou deux ans en chip budding (compte tenu du diamètre de l'amandier et de mes compétences...).
Multiples rejets
Re: Multiples rejets
Je ne veux pas trop m'avancer mais il y a plusieurs pistes :
deja la hauteur de greffe : plus tu greffes haut, plus tu as des surface à partir de laquelle le PG peut repercer.
La difference de precocité : l'amandier est une espèce qui débourre très tot dans la saison, c'est meme souvent le premier des arbres à entrer en végétation. Le pêcher étant plus tardif. Je veux dire par la que les deux especes n'ont pas les memes besoin en terme de durée de froid avant de repartir en vagétation.
Le pecher ayant des besoins en froid plus important, peut etre qu'il est plus lent a redemarrer et si la circulation de la sève commence à se faire et la pression à s'accumuler, le PG ne trouvant pas de réaction de la partie greffer se rabat sur lui meme.
Je parle en terme très simple, il y a surement une multitude de chose qui se faire au niveau biologique / biochimique....
Peut etre qu'en greffant une variété low chill de peche, il y aurait une moindre difference de reprise de la végétation et donc moins de repercements?
deja la hauteur de greffe : plus tu greffes haut, plus tu as des surface à partir de laquelle le PG peut repercer.
La difference de precocité : l'amandier est une espèce qui débourre très tot dans la saison, c'est meme souvent le premier des arbres à entrer en végétation. Le pêcher étant plus tardif. Je veux dire par la que les deux especes n'ont pas les memes besoin en terme de durée de froid avant de repartir en vagétation.
Le pecher ayant des besoins en froid plus important, peut etre qu'il est plus lent a redemarrer et si la circulation de la sève commence à se faire et la pression à s'accumuler, le PG ne trouvant pas de réaction de la partie greffer se rabat sur lui meme.
Je parle en terme très simple, il y a surement une multitude de chose qui se faire au niveau biologique / biochimique....
Peut etre qu'en greffant une variété low chill de peche, il y aurait une moindre difference de reprise de la végétation et donc moins de repercements?
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Re: Multiples rejets
"avec la disparition de greffer.net"..... mais on a encore accès à tous les articles techniques dans la sauvegarde , ça reste très précieux:
https://web.archive.org/web/20210615094 ... iscussion/
Concernant le percement de jeunes pousses sous le point de greffe, c'est assez mystérieux car en les ébourgeonnant régulièrement
à la main, parfois ils disparaissent pour toujours, parfois ils reviennent systématiquement. L'hypothèse de diospyros semble assez plausible.
Si on n'a que quelques arbres à ébourgeonner, ça reste un entretien facile et rapide.
https://web.archive.org/web/20210615094 ... iscussion/
Concernant le percement de jeunes pousses sous le point de greffe, c'est assez mystérieux car en les ébourgeonnant régulièrement
à la main, parfois ils disparaissent pour toujours, parfois ils reviennent systématiquement. L'hypothèse de diospyros semble assez plausible.
Si on n'a que quelques arbres à ébourgeonner, ça reste un entretien facile et rapide.
Re: Multiples rejets
Merci pour vos réponses.deja la hauteur de greffe : plus tu greffes haut, plus tu as des surface à partir de laquelle le PG peut repercer.
La difference de precocité : l'amandier est une espèce qui débourre très tot dans la saison, c'est meme souvent le premier des arbres à entrer en végétation. Le pêcher étant plus tardif. Je veux dire par la que les deux especes n'ont pas les memes besoin en terme de durée de froid avant de repartir en vagétation.
Après observations attentives, je pense également à d'autres causes :
- j'ai remarqué que lorsque le bourgeon apical était absent, il y avait plus de rejets sous le point de greffe.
- d'autre part, les pêchers très "cloqués" ou bien affaiblis par les pucerons avaient également plus de rejets.
Un exemple d'un pêcher greffé à plus d'un mètre et qui n'a pas de rejet. Un exemple de pêcher greffé à une vingtaine de cm et qui regorge de rejets. Sinon, cet hiver, les jeunes amandiers n'ont même pas perdu leur feuille tant il a été doux !
Re: Multiples rejets
Tu peux avoir des rejets qui partent meme de sous terre sur un PG greffé au ras du sol... Je ne disais pas qu'en ayant un PG greffé bas, tu n'avais aucun rejet, mais plus tu greffes haut, plus tu as de bourgeons prets à démarrer....
Que tu aies un bourgeons apical unique en tete sur un scion ou pluiseurs charpentière, tu as quand meme une dominance apicale.
Il y a toujours une dominance apicale, meme quand on étête... elle rebascule sur un ou plusieurs des bourgeon axilaire qui va tenter de monter directement en fleche vers le haut.
Un pêcher cloqué et / ou attaqué par les pucerons va passer par le meme processus qu'avec le débourrement du PG precoce que je décrivais plus haut : en l'absence d'une surface de feuillage suffisante, le fonctionnement métabolique et le passage de la seve est ralentie, mais la pression monte toujours dans les racines et les tissus et si le plant trouve une partie plus fonctionnelle (a savoir les bourgeons en dormance) celle ci va bien évidemment les mettre en activité.
Que tu aies un bourgeons apical unique en tete sur un scion ou pluiseurs charpentière, tu as quand meme une dominance apicale.
Il y a toujours une dominance apicale, meme quand on étête... elle rebascule sur un ou plusieurs des bourgeon axilaire qui va tenter de monter directement en fleche vers le haut.
Un pêcher cloqué et / ou attaqué par les pucerons va passer par le meme processus qu'avec le débourrement du PG precoce que je décrivais plus haut : en l'absence d'une surface de feuillage suffisante, le fonctionnement métabolique et le passage de la seve est ralentie, mais la pression monte toujours dans les racines et les tissus et si le plant trouve une partie plus fonctionnelle (a savoir les bourgeons en dormance) celle ci va bien évidemment les mettre en activité.
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Re: Multiples rejets
Bonjour messieurs, je ne me pose pas toutes ces questions , j'ai appris au fil des années au conservatoire végétal fruitier, que c'est la particularité de certains pg . Par ex, sur prunier , le pg myrobolan fait des rejets alors que le jaspi n'en fait pas . C'est génétique
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Re: Multiples rejets
Je découvre ce sujet et cette rubrique, alors oui il y a plusieurs facteurs connus:
- oui la précocité joue, avant que la greffe ne se réveille, un PG plus précoce rejetterait beaucoup car la sève n'est pas encore utilisée par la greffe.
- oui certaines espèces ou variétés de PG rejettent moins, de nature à faire des troncs lisses.
j'ajoute :
- l'affinité et la vigueur de la greffe: cela dépend des variétés, mais les plus vigoureuses grossissent plus vite que le PG, qui ne fait alors pas de rejets pendant la végétation de la greffe. Dans une moindre mesure, le choix et la qualité du greffage influence la vigueur de la greffe.
exemples: poirier vigoureux sur poirier sauvage moins vigoureux, va dominer même si on laisse des branches de poirier sauvage... et même si on n'en greffe qu'une seule branche! mais attention cela augmente ses besoins en eau... pareil en greffant aubépine mexicaine sur aubépine monogyna par exemple. On comprend vite qu'il faut pas faire des anglaises dans ces associations, sinon on se retrouve vite avec une greffe 2 ou 3 fois plus grosse que le diametre du pied. mieux vaut alors greffer en "gueule de brochet", pendule ou couronne améliorée. D'ailleurs j'ai fait un article avec vidéos pour ça, pour les participants qui étaient intéréssés dimanche au mazet, et quelques correspondants: http://www.fruitforestier.info/greffage/
- oui la précocité joue, avant que la greffe ne se réveille, un PG plus précoce rejetterait beaucoup car la sève n'est pas encore utilisée par la greffe.
- oui certaines espèces ou variétés de PG rejettent moins, de nature à faire des troncs lisses.
j'ajoute :
- l'affinité et la vigueur de la greffe: cela dépend des variétés, mais les plus vigoureuses grossissent plus vite que le PG, qui ne fait alors pas de rejets pendant la végétation de la greffe. Dans une moindre mesure, le choix et la qualité du greffage influence la vigueur de la greffe.
exemples: poirier vigoureux sur poirier sauvage moins vigoureux, va dominer même si on laisse des branches de poirier sauvage... et même si on n'en greffe qu'une seule branche! mais attention cela augmente ses besoins en eau... pareil en greffant aubépine mexicaine sur aubépine monogyna par exemple. On comprend vite qu'il faut pas faire des anglaises dans ces associations, sinon on se retrouve vite avec une greffe 2 ou 3 fois plus grosse que le diametre du pied. mieux vaut alors greffer en "gueule de brochet", pendule ou couronne améliorée. D'ailleurs j'ai fait un article avec vidéos pour ça, pour les participants qui étaient intéréssés dimanche au mazet, et quelques correspondants: http://www.fruitforestier.info/greffage/
Re: Multiples rejets
J’abonde sur l’explication : l’affinité, la vigueur comparée du Pg et de la variété greffée et surtout selon moi la qualité de la greffe.
J’ai déjà constaté en chip des « réussites « alors que meme pas 25% de la soudure s’était vraiment réalisée
Dans ce cas toute la vigueur du PG ne pourra pas s’exprimer dans le greffon au depart. Ce qui existe en principe quelques semaines ou mois va durer, la repousse sur le PG.
On constate cela quand on surgreffe un arbre assez gros, j’ai cela en ce moment sur un tilleul de Hollande que je surgreffe en Tilleul de Henry (moins vigoureux). Les repousses vont durer plusieurs années voir toujours.
Et pour la cloque Le greffon est plus fragile et donc plus sensible.
J’ai déjà constaté en chip des « réussites « alors que meme pas 25% de la soudure s’était vraiment réalisée
Dans ce cas toute la vigueur du PG ne pourra pas s’exprimer dans le greffon au depart. Ce qui existe en principe quelques semaines ou mois va durer, la repousse sur le PG.
On constate cela quand on surgreffe un arbre assez gros, j’ai cela en ce moment sur un tilleul de Hollande que je surgreffe en Tilleul de Henry (moins vigoureux). Les repousses vont durer plusieurs années voir toujours.
Et pour la cloque Le greffon est plus fragile et donc plus sensible.