Acclimatons : dans quel sens ?

[Alep31]

30°c en janvier en Espagne cette année

Voici une projection climatique +4°c a 2100 pour la France qui hélas est la pente actuelle



Si c’est juste il ne sera pas compliqué de récolter des oranges a Toulouse puisque le climat serait celui actuellement de Valence.

Dans cette étude la culture de la vigne disparaîtrait du sud de la France…

Est ce que finalement la véritable acclimatation ne serait pas de maintenir nos fruitiers actuels ?

[Benoit30]

Je suis partagé sur ce sujet. Oui, les températures moyennes en France augmentent. Cela me semble assez incontestable. Maintenant j'ai quelques remarques à ce sujet :
- peut on vraiment extrapoler les valeurs ?
- comment est constituée cette moyenne ? Est-ce une augmentation générale ou surtout des températures estivales ?
- avons nous raison de conclure que les épisodes de froid seront moins intenses ?

Les pôles sont toujours froids, et certains prévoient une augmentation des contrastes climatiques ?
https://www.meteocontact.fr/observation ... ntarctique

Ce que je constate à l'échelle de la station de Nîmes, c'est que le nombre de jours de gel reste très irrégulier et nous avons connu un maximum à 52 jours en 2005. Ce n'est pas si éloigné ?


Tout ceci pour inviter à une certaine retenue dans les conclusions : je trouve cela risqué de planter des vergers d'orange à Toulouse à la lecture de ces projections. J'aurai tendance à m'intéresser à la flore du Texas : ils subissent des étés très chauds et de temps en temps des pointes de froids fortes. Seule la pluviométrie est souvent plus abondante chez eux.

Toutefois, si mon message peut paraître rabat-joie, j'encourage vivement les expériences individuelles de "pushing zone" (= repousser les limites de rusticités). Ces jardiniers audacieux sont des éclaireurs et permettent d'entrevoir certaines possibilités. Faute de recherche publique sur ce thème, pépiniéristes et jardiniers sont à l'avant garde de cette transformation climatique et de l'agriculture ?

[bananordik]

Pardon, mais les données du graphique montrent tout de même en moyenne une baisse du nombre de jours à moins de -5 C, moins de -10 C, et moins de 0 C. Avec plus de jours à moins de -10 C depuis un moment. Donc le graphique ne supporte guère votre texte, quoiqu'en effet la météo reste très variable d'année en année.

[bananordik]

Concernant le Texas, il y a sauf erreur des facteurs "topographiques" qui jouent un rôle également (grandes plaines plates) et donc le temps peut être affecté par "le sens du vent". Le climat texan est en effet très particulier (et variable, le Texas est immense).

[Benoit30]

Pardon, mais les données du graphique montrent tout de même en moyenne une baisse du nombre de jours à moins de -5 C, moins de -10 C, et moins de 0 C. Avec plus de jours à moins de -10 C depuis un moment. Donc le graphique ne supporte guère votre texte, quoiqu'en effet la météo reste très variable d'année en année.

Oui, vous avez raison de signaler la rareté de ces phénomènes depuis quelques années.
Là où je veux en venir et j'ai du mal m'exprimer. C'est que le jour où la plante est confrontée à une forte gelée, peut importe si la moyenne des températures climatiques augmente.
Je vous invite à consulter les rapports détaillés que j'ai fait sur la vague de froid de 2018. Le nombre de plantes mortes ou abîmées par le froid dans mon jardin est important. L'acclimateur avisé retiendra que si la synoptique météo s'était produite début janvier (où les jours sont plus courts que fin février) le froid aurait été plus intense et les dégâts auraient été encore plus conséquents ?

Concernant le Texas, il y a sauf erreur des facteurs "topographiques" qui jouent un rôle également (grandes plaines plates) et donc le temps peut être affecté par "le sens du vent". Le climat texan est en effet très particulier (et variable, le Texas est immense).

Ça fait un autre point commun avec Nîmes qui est dans le domaine du mistral ?

[Alep31]

Oui peut être existe t’il un doute sur le fait que le réchauffement sera plutôt un dérèglement et donc que la hausse des températures n’induira pas nécessairement une hausse des températures minimales.

Dans cette étude réalisée par Axa Climate on dit que « L'hiver va moins se réchauffer que l'été et donc un hiver qui se réchauffe moins c'est un hiver qui va continuer à porter des risques de gels printaniers. Ainsi, 86% des productions de fruits vont rester exposées au gel printanier, cela ne va pas se réduire"

https://climate.axa/etude-filieres-frui ... limatique/

Et (on y parle du climat de Nimes !)

https://leshorizons.net/impact-changeme ... ujourd'hui.

Donc mon propos était aussi de dire qu’il y a devant nous de façon certaine un enjeu de RE acclimatation de nos propres espèces fruitieres face aux hautes températures et sécheresses.

Certes c’est passionnant d’introduire de nouvelles espèces mais maintenir nos pommiers, pêchers, abricotiers productifs dans le sud de la France est un défi encore plus important en sélection et techniques culturales. Peut etre faudra t’il aller chercher des variétés de pays plus chauds comme cette prune d’israël introduite récemment en Occitanie. Et il faudra trouver des variétés a floraison tardive.

Par exemple, la viticulture est face à un bouleversement énorme qu’on commence deja a voir dans le Roussillon. Trop de chaleur et de sécheresse font des vins mediocres. Il faut revoir porte greffe et cépages.

Et celui qui veut laisser son nom a la postérité de l’acclimatation a sans doute plus de chance avec une espèce de climat aride qu’une espèce subtropicale

[bananordik]

Oui, l'article semble parler de moindre réchauffement au printemps. Après, c'est compliqué vu qu'avec le réchauffement on doit pouvoir attendre un début de végétation avancée... Du coup ça me semble assez logique que le risque de gelées printanières diminue moins.. Mais je n'y connait rien.