Bonjour à tous,
Dans mon jardin, j'ai récemment rencontré des problèmes avec divers insectes. Je cherche des solutions à la fois efficaces et respectueuses de l'environnement pour protéger mes plantes, en particulier mes fruitiers.
Avez-vous des recommandations de produits avec du marc de café ou de techniques naturelles qui ont fait leurs preuves ? Toute suggestion d'anti-nuisible ou partage d'expérience serait grandement appréciée.
Merci d'avance pour votre aide !
Cordialement,
Anti-nuisible
Anti-nuisible
Modifié en dernier par Tonio26 le mar. févr. 06, 2024 2:22 pm, modifié 1 fois.
Re: Anti-nuisible
Salut.
Tout dépend des insectes..... Dans mon jardin je n'utilise rien d'autre que du savon noir, de l'huile de colza et du bicarbonate de soude.
Mais il y a un truc qui marche plutôt bien et qui a fait ses preuves depuis des milliers d'année c'est la biodiversité, plus tu auras de plantes (surtout des plantes sauvages) plus tu aura d'insectes (nuisibles et bénéfiques (certains insectes mangent d'autres insectes comme la très connue coccinelle qui mange les pucerons)) et plus tu aura d'oiseaux qui viendront se régaler des divers insectes. Jusqu'au jour où ton jardin aura trouvé son équilibre et se régulera de lui même....il deviendra source de biodiversité...
Personnellement je ne fauche plus chez moi depuis plusieurs année, à part quelques endroits pour faire des chemins, je laisse la végétation spontanée pousser là où elle le souhaite. Certaines personnes qui viennent chez moi trouve que ça fait "sale" mais pour moi "sale" veux dire tout autre chose...
Je fais aussi des petits tas de pierres, de branches, d’écorces et autres pour créer des logis pour la faune sauvage.
Chez moi j'ai aussi deux gros arbres mort, un cerisier qui avait 50 ans et un amandier qui avait plus de 200 ans, mon voisin m'a demandé si j'allais les couper et quand je lui ai dit que non parce qu'un arbre mort abritait plus de vie qu'un arbre vivant il m'a rit au nez...faut dire que sa petite parcelle de vigne qui borde mon jardin est stérilisé à grand coup de désherbant et de fongicide....
C'est quoi les insectes en question?
Tout dépend des insectes..... Dans mon jardin je n'utilise rien d'autre que du savon noir, de l'huile de colza et du bicarbonate de soude.
Mais il y a un truc qui marche plutôt bien et qui a fait ses preuves depuis des milliers d'année c'est la biodiversité, plus tu auras de plantes (surtout des plantes sauvages) plus tu aura d'insectes (nuisibles et bénéfiques (certains insectes mangent d'autres insectes comme la très connue coccinelle qui mange les pucerons)) et plus tu aura d'oiseaux qui viendront se régaler des divers insectes. Jusqu'au jour où ton jardin aura trouvé son équilibre et se régulera de lui même....il deviendra source de biodiversité...
Personnellement je ne fauche plus chez moi depuis plusieurs année, à part quelques endroits pour faire des chemins, je laisse la végétation spontanée pousser là où elle le souhaite. Certaines personnes qui viennent chez moi trouve que ça fait "sale" mais pour moi "sale" veux dire tout autre chose...
Je fais aussi des petits tas de pierres, de branches, d’écorces et autres pour créer des logis pour la faune sauvage.
Chez moi j'ai aussi deux gros arbres mort, un cerisier qui avait 50 ans et un amandier qui avait plus de 200 ans, mon voisin m'a demandé si j'allais les couper et quand je lui ai dit que non parce qu'un arbre mort abritait plus de vie qu'un arbre vivant il m'a rit au nez...faut dire que sa petite parcelle de vigne qui borde mon jardin est stérilisé à grand coup de désherbant et de fongicide....
C'est quoi les insectes en question?
Région Centre - Sud-Ouest Touraine
Re: Anti-nuisible
De façon générale oui la bio diversité est un facteur clef qui permet de reguler et il est important de non seulement la préserver mais aussi de la soutenir par exemple avec des nichoirs et abris a chauve souris.
En ce sens difficile de parler de nuisibles mais on va dire que l’homme est parfois en « concurrence » avec d’autres etres vivants et c’est depuis toujours…
Mais attention a ne pas donner de faux espoirs sur certains aspects et je raconte ici mon expérience.
Je vis en occitanie au milieu de bois et autour de moi il n’y a pas d’agriculture intensive car la terre est pauvre, mon verger est sur un coteau exposé au sud est. La nature est partout ici et c’est un privilège.
Sur les fruitiers je note assez peu de souci avec les champignons mais pour les récoltes d’automne, pommes, poires et raisins si je ne protège pas, alors plus de la moitié est perdue (pour moi !)
Sans protection plus de la moitié des pommes sont atteintes par le carpocase et le reste est consommé par frelons et oiseaux a l’automne. Les poires sont moins attaquées par le carpocapse. Pour les peches ca va sans protection.
En raisin, 70% sera abîmé par les frelons et guêpes.
Il y a aussi la punaise diabolique qui commence à faire des dégâts de plus en plus importants y compris sur agrumes (une cata pour les producteurs de noisette en Corse). Et Impossible de ceuillir des cerises mures dans l’arbre avec la montée de la drosophile suzucki. Et la mouche méditerranéenne des fruits arrive ici.
Dans mon cas apres 15 ans de recul, comme je ne veux pas utiliser d’insecticide, La seule protection qui fonctionne bien c’est la barrière physique : filet sur pommier et cerisiers et sachet sur raisin. Sur agrumes je n’ai pas encore le recul.
Sur pommier j’ai appliqué ce que font de plus en plus d’arbo en bio et j’étais content d’avoir un rang de pommiers car proteger individuellement chaque arbre est plus compliqué. J’ai presque 10 ans de recul et ayant quelques pommiers non protégés je peux comparer.
Le filet c’est coûteux, c’est laid et il faut l’entretenir mais ça marche très bien. Sans cela j’aurais tout abandonné car laisser perdre 75% c’est non seulement demoralisant mais ça fait ressortir au fond de soi un instinct de lutte entre prédateurs (moi et eux) que j’assume mais ne souhaite pas le développer !
Inversement j’ai des pommes toute l’année et cela nourrit non seulement ma famille et mes amis mais aussi l’estime de soi.
Et je n’ai pas parlé les premières années des dégâts liés aux chevreuils et sangliers que j’ai résolu par une cloture électrique résolvant aussi mon souci renard puisque mon verger est aussi un espace pour les volailles.
La situation dépend de chaque biotope car par exemple à d’autres endroits plus humides, moins de souci de carpo mais plus de champignons (mais pareil pour hymenopteres)
Et chacun fait comme il peut. Mes 15 ans d’expérience à essayer de produire toute sorte de fruits ont beaucoup développé mon empathie envers les arboriculteurs…
En ce sens difficile de parler de nuisibles mais on va dire que l’homme est parfois en « concurrence » avec d’autres etres vivants et c’est depuis toujours…
Mais attention a ne pas donner de faux espoirs sur certains aspects et je raconte ici mon expérience.
Je vis en occitanie au milieu de bois et autour de moi il n’y a pas d’agriculture intensive car la terre est pauvre, mon verger est sur un coteau exposé au sud est. La nature est partout ici et c’est un privilège.
Sur les fruitiers je note assez peu de souci avec les champignons mais pour les récoltes d’automne, pommes, poires et raisins si je ne protège pas, alors plus de la moitié est perdue (pour moi !)
Sans protection plus de la moitié des pommes sont atteintes par le carpocase et le reste est consommé par frelons et oiseaux a l’automne. Les poires sont moins attaquées par le carpocapse. Pour les peches ca va sans protection.
En raisin, 70% sera abîmé par les frelons et guêpes.
Il y a aussi la punaise diabolique qui commence à faire des dégâts de plus en plus importants y compris sur agrumes (une cata pour les producteurs de noisette en Corse). Et Impossible de ceuillir des cerises mures dans l’arbre avec la montée de la drosophile suzucki. Et la mouche méditerranéenne des fruits arrive ici.
Dans mon cas apres 15 ans de recul, comme je ne veux pas utiliser d’insecticide, La seule protection qui fonctionne bien c’est la barrière physique : filet sur pommier et cerisiers et sachet sur raisin. Sur agrumes je n’ai pas encore le recul.
Sur pommier j’ai appliqué ce que font de plus en plus d’arbo en bio et j’étais content d’avoir un rang de pommiers car proteger individuellement chaque arbre est plus compliqué. J’ai presque 10 ans de recul et ayant quelques pommiers non protégés je peux comparer.
Le filet c’est coûteux, c’est laid et il faut l’entretenir mais ça marche très bien. Sans cela j’aurais tout abandonné car laisser perdre 75% c’est non seulement demoralisant mais ça fait ressortir au fond de soi un instinct de lutte entre prédateurs (moi et eux) que j’assume mais ne souhaite pas le développer !
Inversement j’ai des pommes toute l’année et cela nourrit non seulement ma famille et mes amis mais aussi l’estime de soi.
Et je n’ai pas parlé les premières années des dégâts liés aux chevreuils et sangliers que j’ai résolu par une cloture électrique résolvant aussi mon souci renard puisque mon verger est aussi un espace pour les volailles.
La situation dépend de chaque biotope car par exemple à d’autres endroits plus humides, moins de souci de carpo mais plus de champignons (mais pareil pour hymenopteres)
Et chacun fait comme il peut. Mes 15 ans d’expérience à essayer de produire toute sorte de fruits ont beaucoup développé mon empathie envers les arboriculteurs…
-
François du Perche
- Messages : 54
- Enregistré le : lun. janv. 03, 2022 4:50 pm
Re: Anti-nuisible
Quand on voit les dégâts que peuvent causer les nuisibles autour de chez soi si on ne fait rien, alors on voit bien que le concept de "forêt fruitière" qui nourrirait l'humanité est complètement utopiste. Les fruits seront détruits avant maturité par tous les prédateurs qui préfèreront une belle cerise à une merise, une belle pomme ou poire à une corme, un beau kaki à une baie de sorbier des oiseaux (etc).
Même les oiseaux utiles deviennent prédateurs, les mésanges picorent les pommes, les kakis, les figues et au lieu d'un manger quelques uns qu'on leur laisserait bien volontiers, elles en vandalisent un grand nombre de quelques coups de bec, souvent avant maturité.
Pour les guêpes et frelons le piège avec cône renversé et liquide marche bien en épargnant les butineurs.
Pour les oiseaux, le faux grand duc grandeur nature les effraie durablement mais si on a beaucoup d'arbres ça revient cher, surtout si les fruits sont mûrs en même temps.
Pour les carpocapses, il faut favoriser les chauve-souris. Si quelqu'un avait un répulsif naturel et durable à pulvériser (p.ex huile essentielle+latex) , ça intéresserait beaucoup de monde. Les pièges à phéromones sont encore très (trop) onéreux.
Reste l'emballage individuel de chaque fruit, la technique est au point mais c'est très chronophage et ça ne peut être utilisé que sur quelques gros fruits exceptionnels.
Même les oiseaux utiles deviennent prédateurs, les mésanges picorent les pommes, les kakis, les figues et au lieu d'un manger quelques uns qu'on leur laisserait bien volontiers, elles en vandalisent un grand nombre de quelques coups de bec, souvent avant maturité.
Pour les guêpes et frelons le piège avec cône renversé et liquide marche bien en épargnant les butineurs.
Pour les oiseaux, le faux grand duc grandeur nature les effraie durablement mais si on a beaucoup d'arbres ça revient cher, surtout si les fruits sont mûrs en même temps.
Pour les carpocapses, il faut favoriser les chauve-souris. Si quelqu'un avait un répulsif naturel et durable à pulvériser (p.ex huile essentielle+latex) , ça intéresserait beaucoup de monde. Les pièges à phéromones sont encore très (trop) onéreux.
Reste l'emballage individuel de chaque fruit, la technique est au point mais c'est très chronophage et ça ne peut être utilisé que sur quelques gros fruits exceptionnels.
Re: Anti-nuisible
Oui c'est certain que la biodiversité n'est pas une solution radicale contre les nuisibles et prédateurs.
Néanmoins je pense qu'il est possible de trouver des solutions simples.
Concernant les punaises j'en avait aussi pas mal la première année dans ma serre, elles s'attaquaient à mes tomates et à mes haricots. Mais les lézards vert ont je pense eu raison d'elles et elles sont aujourd'hui beaucoup moins présente.
Pour les oiseaux qui piquent les fruits j'avais ce soucis également, les merles s'attaquaient à mes premières tomates, une maraichère m'a dit que c'est parce qu'ils avaient soif et m'a conseillé de mettre des coupelles d'eau à proximité. La première année ça n'a pas vraiment fonctionné car les merles ont une bonne mémoire et revenaient toujours sur les tomates, mais les années suivantes j'ai mis de l'eau avant que les premières tomates rougissent et les tomates ont été beaucoup moins attaqué.
Concernant les mésanges qui s'attaquent aux fruits je ne les ai jamais vu faire alors que j'en ai pas mal chez moi, mais je sème beaucoup de tournesol et elles s'y attaquent très rapidement, elles ont de l'eau à disposition ce qui doit faire qu'elles ne s'attaquent pas à mes fruits.
Concernant les carpo et mouches des fruits il faut savoir que c'est un cercle vicieux. Au printemps les insectes sortent de leur hibernation, pondent dans les fruits, les larves et vers se développent dans les fruits, les fruits tombent au sol, les larves migrent dans le sol pour se transformer en pupe pour y passer l'hiver. Arrivé au printemps les pupes se transforment en papillons/mouche et vont pondre sur les fruits juste au dessus de leur tête...et tous les ans ça recommence... La meilleur solution pour ça c'est de mettre plein de poules sous les fruitiers pour qu'elles se régalent des pupes durant l'hiver, mais il faut beaucoup de poule si on a un grand verger....je dirais 20m² par poule maximum. Par contre les poules vont s'attaquer à toutes la biodiversité et leur espace deviendra presque "stérile"...
Pour les frelons et guêpes je n'ai pas de solution mais la destruction n'en ai pas une pour moi.
Avant d'avoir un jardin et de cultiver des plantes j'étais nomade, en camion aménagé et je faisais beaucoup de cueillette sauvage, j'appliquais un principe qui est: 1 tiers pour soi, 1 tiers pour les autres et 1 tiers pour la nature. Aujourd'hui si je récolte 2/3 de ce que je produit je suis largement satisfait.
Néanmoins je pense qu'il est possible de trouver des solutions simples.
Concernant les punaises j'en avait aussi pas mal la première année dans ma serre, elles s'attaquaient à mes tomates et à mes haricots. Mais les lézards vert ont je pense eu raison d'elles et elles sont aujourd'hui beaucoup moins présente.
Pour les oiseaux qui piquent les fruits j'avais ce soucis également, les merles s'attaquaient à mes premières tomates, une maraichère m'a dit que c'est parce qu'ils avaient soif et m'a conseillé de mettre des coupelles d'eau à proximité. La première année ça n'a pas vraiment fonctionné car les merles ont une bonne mémoire et revenaient toujours sur les tomates, mais les années suivantes j'ai mis de l'eau avant que les premières tomates rougissent et les tomates ont été beaucoup moins attaqué.
Concernant les mésanges qui s'attaquent aux fruits je ne les ai jamais vu faire alors que j'en ai pas mal chez moi, mais je sème beaucoup de tournesol et elles s'y attaquent très rapidement, elles ont de l'eau à disposition ce qui doit faire qu'elles ne s'attaquent pas à mes fruits.
Concernant les carpo et mouches des fruits il faut savoir que c'est un cercle vicieux. Au printemps les insectes sortent de leur hibernation, pondent dans les fruits, les larves et vers se développent dans les fruits, les fruits tombent au sol, les larves migrent dans le sol pour se transformer en pupe pour y passer l'hiver. Arrivé au printemps les pupes se transforment en papillons/mouche et vont pondre sur les fruits juste au dessus de leur tête...et tous les ans ça recommence... La meilleur solution pour ça c'est de mettre plein de poules sous les fruitiers pour qu'elles se régalent des pupes durant l'hiver, mais il faut beaucoup de poule si on a un grand verger....je dirais 20m² par poule maximum. Par contre les poules vont s'attaquer à toutes la biodiversité et leur espace deviendra presque "stérile"...
Pour les frelons et guêpes je n'ai pas de solution mais la destruction n'en ai pas une pour moi.
Avant d'avoir un jardin et de cultiver des plantes j'étais nomade, en camion aménagé et je faisais beaucoup de cueillette sauvage, j'appliquais un principe qui est: 1 tiers pour soi, 1 tiers pour les autres et 1 tiers pour la nature. Aujourd'hui si je récolte 2/3 de ce que je produit je suis largement satisfait.
Région Centre - Sud-Ouest Touraine