J’ai fait l’acquisition de mon jardin en mai 2012. Donc juste après la vague de froid de février 2012. Cette vague de froid couplée au mistral était glaçante. Cependant les statistiques météo pour la station Nîmes Courbessac (environ 1 km à l’est de mon jardin) donnent les informations suivantes *:
– les températures minimales des 14 premiers jours de février sont négatives,
– la température la plus froide relevée est de -7.3°C (avec cependant un léger dégel en journée +1.5°C),
– 3 journées sans dégel (la température maximale la plus basse étant -1.2°C),
– bon ensoleillement : 102.7 heures sur 14 jours.
La résistance au froid des plantes prend en compte plusieurs facteurs :
– la température (la température minimale absolue mais aussi la durée du froid, l’absence de dégel en journée…)
– l’humidité
– le vent
Le mois de janvier et février 2012 ont été plutôt secs, en revanche l’absence de dégel dans la journée n’est pas du tout apprécié par les plantes fragiles. Les agrumes encaissent plus ou moins bien ces conditions. Dans le centre ville, les pamplemoussiers adultes (probablement plus de 25 ans) ont subit absolument aucun dommage visible. Toujours en centre ville, des mandariniers ont eu l’extrémité des branches grillées et défoliées. Il y a un oranger dans le secteur des 7 collines, il ne me semble pas avoir été touché excepté ses fruits qui sont tombés.
Dons mon jardin – que j’appelle aussi le Mazet – je me suis aventuré à cultiver des agrumes. Compte tenu du fait que la situation climatique du Mazet n’est pas celle de Nîmes (pas d’effet “chaleur urbaine”, et altitude de 130 m environ), j’ai planté mes agrumes à l’abris le long d’un mur en pierres sèches. Ils sont également relativement épargnés par le mistral. Parmi ces agrumes, un kumquat acquis chez Trufaut. C’est une bonne surprise. Je n’hésite pas à clamer que c’est l’arbre que j’ai planté le plus productif ! Ce petit arbuste de 50 cm à tout casser produit chaque année à la fin de l’hiver une soixantaine de fruits. Je n’étais pas un grand amateur de cet agrume, et pourtant je me suis laissé séduire ! Au mois de mars jusqu’en mai, je mange un ou deux kumquat par jour. La pulpe est acide alors que la peau comestible est sucrée ! Une combinaison qui en bouche a le mérite de surprendre. Bien sûr, je préfère les mandarines plus sucrées, mais le kumquat n’est pas dénué d’intérêt. Du coup, lorsqu’il y en a en promo (dans le coin des affaires de la jardinerie) j’en achète un pour compléter mon allée. Aujourd’hui, j’en ai cinq. J’ai également planté quelques graines car le kumquat est souvent fidèle par semis : on verra bien ?
Même si je m’efforce de planter des espèces utiles dans l’objectif d’obtenir une “forêt comestible” ; je ne suis pas insensible à la beauté des agrumes : leurs feuillages persistants, leurs fleurs et leurs fruits. Les petites boules oblongues et oranges restent sur la plante des mois durant. Les agrumes, contrairement à de nombreux fruitiers sont de véritables garde à manger ! Leurs fruits murs – si les conditions climatiques le permettent – restent suspendus aux branches prêt à être dévorés.
La littérature donne pour le kumquat une résistance d’environ -8°C pour la plante (et -4°C pour le fruit). En 2013, 2014 et 2015 j’ai eu une récolte tout à fait satisfaisante. Ce qui signifie qu’ils sont suffisamment abrités ; au moins jusqu’à la prochaine vague de froid !
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