Je vous présente mes trois variétés de figues préférées de cet été ! L’occasion de croquer en photo ces 3 variétés exceptionnelles et de revenir sur leurs caractéristiques.
La première est probablement la Bourjassotte Noire (aussi appelée Violette de Solliès). Cette AOC qui fait la fierté du Var représenterai 75% de la production française. Elle ne produit qu’une fois par an et elle est assez tardive. Ces exigences climatiques sont élevées tant et si bien que sa récolte est souvent très courte dans le Gard. Les premières apparaissent fin août. Mais ici, la plupart des fruits que l’arbre porte n’atteignent pas leur pleine maturité. La pluie combinée aux températures nocturnes basses éclateront les fruits et ralentiront leurs développements ! Cette année, l’été a été particulièrement chaud, c’est pourquoi la Bourjassotte est au rendez-vous. Beaucoup sont éclatées. Dans les allées d’un jardin ouvrier, le long d’un fossé, il y a un arbre qui s’épanoui. A tel point que je l’ai à peine reconnu ! Certains fruits étaient tombés par terre. C’est à ce stade de maturité qu’elles sont les meilleures, juste avant pourrissement. Je me rappelle d’un paysan de mon village que l’on appelait le père Duré. Il ne cueillait pas ces pèches de vigne sur l’arbre, mais il attendait qu’elles soient tombées par terre. Bien sûr, elles pouvaient être cognées et moins belles. Mais c’était l’assurance d’une saveur pleine. Pour un fruit qui n’a pas besoin d’être stocké, il s’agit d’une pratique tout à fait recommandable !
La Bourjassotte Noire du commerce est souvent verte et sèche. Ce fruit non climactérique ne mûrit guerre une fois cueilli. C’est fort dommage ! Au niveau de l’œil de la figue (l’ostiole), une perle de nectar goûte souvent c’est un gage de maturité. La pulpe a la consistance et la saveur d’une confiture fraise/framboise. Voilà en photo cette fameuse “star” :
La deuxième est une valeur sûre. Mais là aussi il s’agit d’une variété peu répandue dans le Gard. Car elle nécessite une arrière saison chaude et longue pour que tous les fruits l’arbre mûrissent. Il s’agit de la Bellone ou Noire de Nice. Il y a une spécimen non loin du Bourjassotte. Il s’agit d’un arbre obtenu par bouture qu’un jardinier a planté dans une allée. Ma mère évoque souvent cette variété, car dans l’arrière pays niçois cette variété faisait le régal de nombreux enfants ! La vraie Bellone est unifère (la Sultane qui est extérieurement semblable donne deux fois par an, c’est pourquoi on l’appelle aussi “Bellone Bifère”). La Bellone est allongée, sa robe est verte/violette saupoudré de quelques points blancs. Légèrement fendue ou ridée : c’est là qu’elle est la meilleure ! Je n’en ai jamais vu dans le commerce. C’est dommage car il s’agit d’un dessert très fin. Même si dans mon cas, à force de manger des figues, je sature un peu !
La dernière du palmarès c’est la Col de Dame Blanche. Elle n’a certes pas le petit parfum acidulé des deux premières, mais sa peau a un très bon goût qui allié au sucre de la pulpe donne une saveur qui n’est pas sans rappeler la gaufre ! Cette variété est assez tardive, mais donne régulièrement et abondamment dans le Gard. Les orages de la fin d’été ne permettent pas – comme en Espagne – que les fruits sèchent sur l’arbre. Il faut la consommer rapidement avant qu’elle ne se gatte !
Je note quand même pour ces trois figues préférées 2 points communs :
– il s’agit de variétés unifères (une seule fructification par an),
– leur pulpe est rouge.
Je me doute bien que les goûts et les couleurs sont par nature indiscutables, mais je relève que beaucoup d’individus m’ont fait la remarque que les figues qui ont une chair rouge sont souvent délicieuses.
Quelques liens :
Le syndicat de défense de la Figue de Solliès.
Pépiniere Baud
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