Quelques nouvelles du blog acclimatons !
A l’origine ce blog est le prétexte de noter tout ce qui se passe dans le jardin afin d’en garder une trace. Ainsi je peux savoir quand j’ai planté tel arbre, ou si la végétation est en avance, etc. C’est fort utile car je suis toujours surpris par la capacité de ma mémoire à altérer le passé ! Une autre fonction du blog est le partage. Je me souviens à quel point la visite de jardins (en particulier celui d’Henri), la découverte d’arbres (avocatiers à Nîmes) ont été déterminants dans mes expérimentations. C’est à la fois une source de motivation et d’inspiration. A mon tour, j’ai voulu diffuser “la bonne nouvelle” et encourager l’acclimatation de fruitiers.
Ces dernières années les supports ont quelques peu évolués : un forum, une chaîne YouTube, des rencontres, des ateliers et un canal Telegram. Même si j’essaye de maintenir l’activité d’acclimatons, je reconnais un certain amateurisme. J’ai du mal à maîtriser toutes les technologies de diffusion et la dernière mise à jour PHP du site a nécessité beaucoup d’efforts et a bien perturbé mon calendrier.
Je voulais vous sensibiliser à la fragilité de cet édifice. Lorsque le site refuse de se lancer, j’ai quelques sueurs froides et je me demande bien comment tout remettre en place ! Idem pour le forum, je bénéficie d’aides extérieures (merci JS), mais je ne peux pas les solliciter au moindre soucis. Sous couvert de sécurité, les technologies évoluent et demandent aux créateurs de contenus beaucoup d’efforts. Je suppose que certains devant l’ampleur de la tache baissent les bras. Ceci a un effet nocif pour la pluralité du net : seules les structures capables de faire face à ces changements résistent. Je me suis toujours opposé à ce rouleau compresseur du progrès, qui écrase les petits et la tradition.
Ce phénomène n’est pas cantonné au web. Dans le domaine agricole, regardez l’évolution ! En quelques décennies les exploitations se sont élargies. Les multinationales se sont accaparé les marchés lucratifs des fertilisants, de la création végétale et de la mécanisation. Cette résistance des acteurs de petite taille est primordiale et je me demande s’il n’y a pas plus de points communs entre un amateur et un agriculteur qu’entre un agriculteur et une multinationale ?
Faire des choses en commun !
Ce qui me frappe avant toute chose c’est le retard des acclimateurs français vis à vis des américains, australiens et même plus proche de nous : espagnols et italiens. Certes pour les agrumes il existe un engouement qui a entraîné une bonne connaissance du sujet. Mais il n’y a pas que les agrumes ! C’est bien clair : aujourd’hui aucune pépinière française a dans son catalogue les pépites que je recherche ! J’étais surpris par Henri qui me disait la même chose il y a 10 ans. Mais dès lors que l’on s’intéresse vraiment à l’acclimatation, on se sent démuni. Bien sûr certaines pépinières importent des plants d’Espagne : Avocatiers, sapotes, litchi… Mais le choix variétal n’est pas adapté à nos climats ! Cela est contre-productif et va engendrer beaucoup de déception. Combien de personne ont grillé leur avocatier Hass et ne veulent plus entendre parler d’acclimatation ?
Pour vous convaincre de notre retard, regardez le choix de cette pépinière australiene : https://www.daleysfruit.com.au/
Ca et là, de manière éparpillée certains acclimateurs progressent et parviennent à trouver des plantes adaptées à leur climat. C’est super ! Toutefois, cela reste souvent dans un jardin et la découverte n’est pas partagée et ne profite qu’à son propriétaire. C’est la raison pour laquelle je souhaiterai que nous puissions unir et organiser nos efforts. J’ai envie de proposer des “missions”, par exemple “trouver des avocatiers super rustiques”. Le contenu de la mission pourrait-être : tester des variétés tex-mex (Aravaipa, Fantastic, Austin Star…) et savoir ce qu’elles valent, trouver des porte-greffe rustiques, les multiplier… Aujourd’hui on est dans le flou total et il est difficile de savoir ce que donnent ces variétés car il faut mettre la main dessus, les bichonner les premières années et les tester ensuite en pleine terre (une fois adulte). En parallèle, faire des essais de semis direct avec des semences rustiques… Bref, définir un protocole d’expérience et publier les résultats pour que tout le monde puisse en profiter.
Je pense que d’autres missions pourraient voir le jour : quelles sont les plantes intéressantes dans des climats plus extrêmes que les nôtres (je pense à la zone entre le Texas et l’Arizona) ? Et ces fameux litchis qui supporteraient -7 et -8, vrai ou faux ?
Même si cette idée de “mission” ne marche pas, je continuerai à diffuser mes petites expériences, à mon rythme. Mais je trouve cela bien dommage de ne pas mettre en commun nos forces. Qu’en pensez-vous ?
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