On m’a parlé d’une personne qui est parvenue à cultiver le manguier dans la commune de Menton. Le manguier serait mort dernièrement lors de l’épisode de froid de février 2018. Ce témoignage obtenu de deuxième main est à prendre au conditionnel.
D’autres expériences positives ont été obtenues en Californie du Nord. Le nord de l’état a des conditions climatiques assez fraîches. Certes les températures ne descendent jamais très bas l’hiver (8°C de moyenne de minima à San Francisco) : mais les températures maximales d’été ressemblent plus à celles de Cherbourg que de Nîmes ! Voici une vidéo d’un manguier situé à Pittsburg (Californie, à l’est de San Francisco).
Voici d’autres témoignages intéressants :
La mangue “R2E2” (il y a tellement de variété que l’on ne trouve plus de joli nom ?) pousserait dans des zones assez froides de l’Australie où d’autres variétés ne résisteraient pas.
Voici également la vidéo d’un manguier ayant résisté avec protection à une température de 27°F (soit -2.8°C) en Floride.
Généralement, on estime que la culture du manguier ne peut être réalisée au nord du 38° de latitude. La première question que l’on peut se poser : est-ce que certaines variétés sont plus résistantes que d’autres ? Il est probable que certaines souches provenant des contre-forts de l’Himalaya soient effectivement plus rustiques.
Dans un forum, une personne ayant vécu au nord de l’Inde affirmait que dans son village les manguiers pouvaient être couverts de neige (températures en dessous de 30°F). La variété en question est Chaunsa. Toujours dans ce forum, un italien de Florence mentionne un manguier sous la neige (-1.7°C) !
http://tropicalfruitforum.com/index.php?topic=17247.0
Toutes mes tentatives de culture de manguier ont été un échec. J’ai essayé des manguiers de semis (fruits espagnols, africains ou pakistanais) ils ne résistent ni en pleine terre, ni sous la véranda (en pot). Les scions greffés (en provenance d’Espagne) ne sont pas plus résistants. Je suis très septique sur les données climatiques du manguier. Je pense qu’ils n’aiment pas du tout les conditions froides et humides de nos hivers ? Même si la température n’atteint pas le point de gel, l’arbre ne s’en remet pas.
J’ai constaté que certains semis qui semblaient avoir franchit avec succès un épisode hivernal, périssaient quelques semaines plus tard sans raison apparente. Franchement, je trouve le manguier particulièrement capricieux. Il faut dire qu’il est loin de sa région de prédilection… Toutefois, je ne vais pas définitivement abandonner ce challenge ! Je pense que je vais continuer quelques essais. Au début de l’article une photo montre une mangue du Pakistan dont je vais extraire le noyau et le mettre en pot. Cet hiver la plante hivernera dans une véranda et je tacherai d’apporter un peu de chaleur les nuits les plus froides (l’idée étant de ne pas descendre sous +4°C). Ensuite, je planterai le manguier dans mon jardin de Menton. J’appliquerai le même protocole avec les cherimoya.
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