Quand j’ai décidé de faire ce blog, je voulais garder une trace écrite des événements importants dans l’élaboration de mon jardin. Je voulais noter les dates de plantation, de floraison, de fructification et la réaction aux aléas climatiques. Petit à petit, le but initial s’est élargit : visites de jardins tiers, observations météo, didacticiels… Cette année, un nouveau virage a été engagé : je me suis transformé en youtubeur ! Je me suis pris au jeu de faire des vidéos et je trouve que l’image est bien plus riche que le texte : en quelques secondes on voit l’état de la plante, sa taille, sa couleur… Il m’arrive même de regarder des anciennes vidéos pour apprécier l’évolution du jardin. Je regrette d’ailleurs ne pas l’avoir fait plus tôt ! Je rigole quand je vois l’avocatier du Mazet pas plus haut que le rebord de la fenêtre !
Mais ce monde numérique n’est pas sans défaut : je me sens pris au piège ! Je commence à regarder les statistiques et je dévie encore un peu plus du chemin que je m’étais fixé. Je regarde ce qui plait, ce qui ne plait pas, je m’impressionne du nombre d’abonnés, du nombre de visionnage des vidéos… Youtube est une machine à “toujours plus”. Je me désole que les vidéos sur l’histoire de l’acclimatation soient si peu appréciées car c’est celles qui nécessite le plus de travail, ou devrai-je dire de plaisir ! Car j’aime beaucoup découvrir les jalons qui émaillent l’aventure de l’acclimatation.
Regarder les statistiques devient un “tic”, je consulte les compteurs, compare les résultats… Je me demande comment les “vrais youtubeur du jardinage” font pour gérer 1000 fois plus d’abonnés et de commentaires… Pour le moment, ma chaîne est monétisée et je gagne environ 20 euros par mois. Ce n’est certes pas beaucoup, mais cela me permettra de payer quelques plantes nouvelles ! Pour le moment, je ne change rien : seule mes impulsions donnent naissances aux contenus, et je ne vais pas transformer ma chaîne en vitrine pour agrumes sous prétexte que c’est un thème porteur ! D’ailleurs, même si je suis impressionné par la popularité de la chaîne cela reste faible quand on se compare aux ténors du genre. Je ne veux pas être obnubilé par la quantité, si déjà quelques jardiniers peuvent oser plus d’exotique grâce à mes informations, je suis aux anges !!! Alors, oui ma chaîne va rester amateur, maladroite sous certains aspects, mais toujours focalisée sur “ma mission” : informer sur l’acclimatation. Et si je dévie de mon chemin, je compte sur vous pour me le rappeler 🙂
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