Depuis de nombreuses années, je lorgne sur les dattiers. Il s’agit d’une plante dont les fruits sont très attractifs : ils sont bons frais, secs et se conservent longtemps. Mes recherches m’ont amené à considérer les plants femelle hâtifs. Le dattier se reproduit fidèlement par rejet ou par des méthodes in vitro.
La méthode traditionnelle de propagation par rejet est progressivement abandonnée car chaque dattier produit un faible nombre de rejets, voir dans certains cas aucun ! La multiplication par culture tissulaire est le moyen de prédilection pour produire des plants de dattier. On s’assure ainsi du sexe, de la variété, de la vigueur des plants. Ce mode de reproduction semble simple sur le papier : on reproduit des tissus dans une solution permettant de multiplier les cellules. Mais les risques de contamination et de prolifération d’éléments indésirables sont si importants que cette méthode reste pratiquée par les labos.
Un aspect qui me semblait important : éviter l’écueil de partir sur une variété tardive qui n’a aucune chance de mûrir avant l’hiver. En effet, de nombreux dattiers sur notre littoral produisent des fruits qui ne parviennent pas à maturité. Il existe des variétés très précoces mais elles ne font pas l’objet d’une reproduction à large échelle. Nous avons donc obtenu des plants de Medjool et Confitera. Medjool mûrit début octobre à Elche. Nous n’avons donc pas beaucoup de marge, car l’automne est bien moins favorable à Nîmes que dans cette ville espagnole. Cette acclimatation est bien délicate, mais le risque en vaut la chandelle !!!
sources : https://www.mdpi.com/2223-7747/12/3/644
https://link.springer.com/article/10.1007/s11627-022-10296-3
https://esjp.journals.ekb.eg/article_319357_931ffbaa826309ec316917c585203cf0.pdf
https://agritrop.cirad.fr/585334
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