On nous répète pendant toute la crise que l’on changera de paradigme lorsque le calme sera revenu ! Et probablement rien de positif ne sera fait. Souvenez-vous des bonnes intentions qui ont émergé à l’aube de la crise de 2008… On injecte de l’argent dans le système pour sauver quelques banques, on laisse crever certaines, on dresse la liste de paradis fiscaux… et puis c’est tout ! Les déclarations positives se multiplient mais les actes sont rares et quand ils sont là ; on se demande s’ils vont dans le bon sens. Bref je laisse ceux qui croient en la capacité de ce système a se réguler et à se réformer leurs illusions. Ce blog n’a pas de vocation politique et qui suis-je pour croire détenir le bon remède ? Comme je l’ai longuement expliqué précédemment nous faisons face à un cruel déficit de vérité et une abondance de mensonge. Le système a recours au mensonge et à la propagande pour se reproduire et les théories alternatives sont infestées d’exagérations ou d’approximations de sorte que rien ne semble crédible à mes yeux. Comme le rappelait Montaigne “ Il n’y a que les fous certains et résolus “. Personnellement, je cultive le doute afin d’être ouvert à chaque théorie et les confronte aux lois de la logique pour les apprécier.
Le stress comme moteur
Comme l’a si bien expliqué Barbara Steigler*, le moteur de ce monde en flux tendu est le stress. Ce stress favorise le dépassement de soi pour obtenir des rendements supérieurs. Cela est valable aussi pour la nature que l’on stresse abondamment. Pour multiplier ces occasions de stress et maintenir la tension constante ; on n’anticipe plus rien. Les réactions proactives augmentent dans un monde soumis à des flux tendus. La crise sanitaire actuelle a le mérite de mettre à nu notre manque d’anticipation. Regardez nos jardins : sont-ils capables de nous nourrir ? La plupart des jardins de ville ont une vocation décorative : fleurs, pelouse, piscine. Surtout pas de fruit qui pourraient tâcher la terrasse, tomber dans la piscine. On râle devant les quelques feuilles brunes qui tapissent le sol en automne. Allons vite les ramasser et les jeter ! Nous faisons tout à l’envers. Je ne sais pas si les citoyens confinés prennent conscience du monde infertile qui nous entoure ? C’est bien dommage car les jardins abrités par le climat urbain suffiraient à subvenir à une partie des besoins alimentaires : un grand avocatiers, un potager verdoyant, un cerisier plein de boules rouge carmin, un pêché aux branches ployantes sous les fruits, un mandarinier parfumé… Non la mondialisation qui dicte le mode d’approvisionnement veut que nous soyons dépendant du supermarché. Nous passons ainsi à côté du renouveau, d’une partie de la solution. Dans un écosystème abondant et fertile nous serions probablement moins anxieux ? Nous serions probablement capables d’échanger le surplus du jardin ? D’être serin pour l’avenir ? Cette spirale positive permettrait également d’améliorer la qualité de notre nourriture et ainsi d’améliorer vraiment nos conditions de vie.
* https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/barbara-stiegler-crise-sanitaire-actuelle-est-pur-produit-du-neoliberalisme-1818004.html
Laisser un commentaire