Le projet des deux Barmes (Menton)

Difficile de ne pas tomber sous le charme de ce lieu. Tous les critères semblent réunis pour proposer dans quelques années un parcours de fruitiers exotiques dépaysants. Je préfère utiliser le mot “dépaysant” que “rare“, car une papaye, un jackfruit, une mangue ou un corossol sont aussi commun qu’une pomme pour les habitants des tropiques !

Je commence par les deux inconvénients du lieu, dont seulement un est surmontable :
– les sangliers (oui, ils m’ont suivit de Nîmes à Menton et m’ont offert un beau comité d’accueil), ils sont de petite taille mais nombreux et très peu farouche.
– l’ensoleillement et les Tmax en hiver. Menton est une zone montagneuse et je dispose d’une exposition majoritairement ouest. En été (et probablement en automne et printemps), tout est amplement suffisant climatiquement pour un large panel de plantes exotiques. En revanche, en hiver l’ensoleillement ainsi que les températures diurnes seront un peu justes pour les papayers et autres plantes qui redoute la combinaison du froid et de l’humidité.

De toute façon, je n’ai pas le choix et un terrain plein sud face à la mer n’aurait pas été dans mon budget. Et si les conditions sont limites trois mois dans l’année elles sont idéales le reste du temps ! Au final, je ne regrette absolument rien, bien au contraire !

Les choses positives sont en revanche bien trop nombreuses pour être énumérées. La première chose qui frappe aux yeux c’est l’abondance de végétation ! En trois mois, sans entretien, les adventices s’en sont données à cœur joie et prolifèrent ! Bien sûr la tâche de débroussaillage est plus fastidieuse, mais c’est un plaisir de voir ces herbes spontanées plus hautes que moi ! Cela témoigne d’un sol fertile. Il y a une multitude de petits merisiers et pruniers car les noyaux trouvent les conditions pour germer naturellement. Les plantes déjà présentes sont énormes : les palmiers, les agrumes et les figuiers sont impressionnants !

Je vais pouvoir jardiner avec beaucoup moins de contraintes qu’à Nîmes : la terre y est plus profonde, moins de cailloux, les murs de restanques sont déjà montés, les températures sont plus clémentes, l’eau est partout (barmes, bassins), il y a potentiellement beaucoup de matière organique, des fruitiers sont déjà bien installés (avocatiers, agrumes, figuiers, pruniers…).

Mais ce qui me fascine le plus c’est cet environnement montagneux. Le mont Agel splendide trône en plein ouest. Les nuages se faufilent et s’accrochent autour des montagnes environnantes. Ce relief abrupt est un ravissement pour les yeux !