Qui a dit que tout est relatif ? Si les conditions climatiques nîmoises sont parmi les plus éprouvantes, il y a toujours pire. Comment puis-je me plaindre quand plus au sud, les jardiniers affrontent des situations bien plus critiques ? Je pense aux africains où dès que l’on s’éloigne des rivages le thermomètre dépasse allègrement les 40 degrés tous les jours d’été.
Les plantes stressées, moribondes et desséchées ne nous laissent pas indifférent. C’est une alerte, un cri dans la canicule. Plusieurs solutions :
– Irriguer les cultures
– S’inspirer de technique culturales venu de zones plus sèches
– Choisir des plantes adaptées à la sécheresse
Le choix des plantes, plus rustiques est un levier intéressant. Le Texas, la Californie (pleine centrale) ont des écosystèmes plus secs et plus chauds que les nôtres. Ce n’est pourtant pas toujours désertique ! Il y a quelques années j’avais relayé une vidéo d’un superbe sapote Blanc (Casimiroa edulis) qui s’épanouissait en produisant abondamment en plein désert !
Il y a également des amandes du désert (Prunus fasciculata) et des plaqueminiers endémiques (Diospyros californica) qui se moquent de la sécheresse ! A force de nous alerter sur le réchauffement climatique on a oublié que le soleil était naturel et que sans lui pas de photosynthèse, ni vie.
On me dit que ces fruits ne seraient pas acceptés par le consommateur. Mais pose-t-on seulement la bonne question au consommateur ? Est-ce qu’on lui présente le dilemme dans sa totalité ? Bien sûr, si on me demande si je préfère un bon gros kaki sélectionné ou un Diospyros texana sauvage, je choisirai le premier ! Mais si l’on me dit que le premier nécessite une irrigation insoutenable, des traitements chimiques nombreux (contre la mouche méditerranéenne par exemple), alors que le petit fruit sauvage pousse spontanément sans effort ni soin, j’ai réfléchirai à deux fois. On abruti le consommateur et on l’oriente vers des produits de plus en plus artificiels. Et on lui suggère quoi acheter et penser.
La nature chuchote certaines solutions mais l’on ne veut pas toujours les voir. Lorsque je rentre à Nîmes, mes plantes n’ont pas été arrosées pendant une longue semaine et sous le soleil brûlant du Gard les dégâts sont nombreux. J’apprécie la résilience de certains végétaux : les oliviers, les pistachier, les arbousiers, les amandiers, les caroubiers, les jujubiers semblent indifférents à la sécheresse bien que la récolte puisse pâtir du manque d’eau. Plus insolite, les Casimiroa semblent aussi se régaler de la chaleur. Et que dire de la vigueur du manguier, du lucuma et du carambolier ? Certaines plantes aiment la chaleur, c’est un fait, d’autres ont beaucoup plus de difficulté : les avocatiers mexicains, les cherimoya, les agrumes, les fruits du pays en général.
Ces expériences involontaires d’espacer des arrosages me coûtera beaucoup de plantes, c’est sûr, mais ce sera aussi une bonne expérience enrichissante, même si sur le coup on est bien attristé ! Et je dois vous avouer que le fait de partager ces informations avec vous me console un peu !
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