Cloque en stock

La cloque a été très virulente ce printemps. Malgré la chaleur et la sécheresse du mois de mai, beaucoup de pêchers ont souffert, certains sont morts :

D’autres s’en sortent un peu mieux… Mais le bilan est très mauvais, la production sera pire que les années précédentes. Tout ceci m’inspire pas mal de remords : je suppose que des variétés plus rustiques auraient mieux supporté ces attaques fongiques ? Toutefois, des semis de pêche de vigne soi-disant résistantes s’en sortent à peine mieux !

J’ai également fait l’erreur de greffer assez haut mes amandiers sauvages, l’ensemble forme un attelage malingre.

Autre regret, il y a quelques années un lecteur d’acclimatons m’avait proposé de rendre visite à un pépiniériste qui s’était spécialisé dans la sélection de variétés résistantes de pêchers. Pendant de longues années il avait sillonné les campagnes à la recherche de pêchers anciens capables de juguler les attaques de la cloque. J’avais gardé cette information dans un coin de ma tête. Quelques années plus tard, je me suis décidé à organiser une visite. Malheureusement, le pépiniériste n’était plus de ce monde et tous ces arbres avaient été rasés. Tout le long travail d’une vie avait été ainsi perdu.

Il existe en France un spécialiste de la pêche de vigne, il a parcouru toute la France pour ramener 120 variétés différentes permettant une production étalée sur 5 mois, pour plus de renseignement vous pouvez contacter : Mr Martin, 2 route de saint Gervais, 34260 Saint-Etienne d’Estrechoux

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20 réponses à “Cloque en stock”

  1. Avatar de olivier13410
    olivier13410

    bonjour Benoît, effectivement la cloque peut faire mourir des pêchers, surtout les plus jeunes. alors il y a quelques variétés françaises qui sont résistantes, belle impériale par exemple, que je n’ai pas traité cette année et qui est indemne (mais cette variété produit des pêches très tardives, si elles ne sont pas protégées d’un filet elles sont toutes véreuses). maintenant je laisse tomber les variétés tardives, les filets sont trop contraignants, je ne plante que des variétés qui produisent au plus tard le 20 juillet, après le 20 juillet la mouche méditéranéenne des fruits détruit tout!
    en variétés je te conseille spring time, spring crest, alexandra, dixie red, red heaven, fair heaven, impero et gilloux. avec çà tu as de très bonnes pêches de début juin au 20 juillet.
    en pêche très tardives tu as rubidoux, très bonnes pêches jaunes qui viennent début septembre, mais comme dit plus haut filet de protection obligatoire.
    la cloque n’est vraiment pas un soucis à partir du moment ou tu acceptes d’utiliser un peu de cuivre (surtout qu’en terrain calcaire comme le notre, contrairement aux terrains acides, le cuivre dans le sol ne provoque aucun soucis, il est neutralisé par le calcaire, un peu comme le fer).
    il faut traiter une première fois très tôt (avec la cloque il vaut mieux traiter deux mois trop tôt qu’un jour trop tard) : je traite autour du 15 janvier, puis un deuxième coup juste avant la pointe verte, c’est tout et çà suffit (sauf année très pluvieuse ou je traite une troisième fois).
    pour le porte greffe je te conseille GF 677 (pêcher x amandier) avec ce porte greffe aucune chlorose en terrain calcaire, pas de drageons contrairement au prunier, et forte résistance à la sécheresse (chez moi je n’arrose que les petits pêchers, les gros pêchers ne sont jamais arrosés en été et sont superbes, les pêches sont un peu plus petite en cas de sécheresse mais bien plus sucrées que si je les arrosais).

  2. Avatar de olivier13410
    olivier13410

    au fait félicitation pour le titre (je suis tintinophile donc çà me parle!)

    1. Avatar de Benoit Vandangeon
      Benoit Vandangeon

      Milles sabords !
      Merci pour ces conseils. Au mois de novembre, je me replongerai dans ton commentaire pour choisir une variété.
      As tu une idée de laquelle serait la plus productive ? J’aime aussi beaucoup les nectarines, mais ça me semble encore plus fragile n’est ce pas ?
      J’ai un pécher de vigne qui donne en août et qui n’est pas attaqué par la mouche méditerranéenne. Dois-je en conclure que je peux m’aventurer à cultiver des variétés tardives ?
      http://acclimatons.com/peches-a-cuire/

    2. Avatar de Camille (Tikilou)
      Camille (Tikilou)

      Salut à vous deux, je suis surpris qu’aucun d’entre vous n’ait abordé une des variétés anciennes les plus résistantes et remarquables !

      La variété “Reine des vergers”, porte bien son nom ! J’en ai trouvé un beau pied à Albi, jamais malade, et produisant de grosses pêches savoureuses.
      C’est une ancienne variété française au port érigé puis étalé avec fructification, vigoureuse, autofertile, jusqu’à 5 m de haut sur 2,5 m de large, fruit rose-rouge à chair blanche et rouge autour du noyaux, juteuse, sucrée, et légèrement acidulée, tenant le froid, le vent, résistante aux maladies dont la cloque.

      J’ai pu me greffer (à l’anglaise compliquée) un pied cette année début Mars, avec succès, sur prunier Myrobolan, et je viens de mesure la pousse de l’année du greffon, à 73 cm, dans un pot rond de type conteneur me semblant faire autour de 1,3L sans rempotage. 🙂

      Cette variété aurait de bonnes affinités sur de nombreux portes-greffes, types pruniers sauvages, myrobolans, pêchers de vigne, et amandier, et ses fruits se récolteraient mi-Septembre.

      Enfin, en matière de pêche de vigne, une variété au feuillage pourpre se démarque également, nommée “Rubira”.
      Ce n’est pas la meilleure des pêches, mais c’est du costaud, et très ornemental.

      Enfin, je citerais quelques variétés intéressantes pour compléter les propos d’Olivier :

      Pêcher “Rouge du Languedoc” : ancienne variété française très précoce, d’excellente résistante aux maladies et insensible à la cloque, très productive, fruit à chair blanche/jaunâtre ferme et juteux, récolte vers fin Mai.

      Pêcher Royal Glory : variété de bonne vigueur à la floraison abondante, de gros calibre à couleur pourpre, chair jaune de bonne qualité gustative, considérée résistante à la cloque.

      Pêcher nectarinier “Sanguine d’Auvergne” : variété exceptionnelle, autofertile, gros fruits à chair rouge, juteux, sucrés et acidulés de très bonne qualité gustative, au port semi-érigé de 6 m de haut sur 4 m de large, excellente productivité, très résistante à la cloque, récolte de Juillet à Août.

      Pêcher nectarinier “Olympio ferbijon” : variété française autofertile au port semi-érigé, autofertile, de 4 m de haut sur 2 m de large, aux très gros fruits fermes, rouges de qualité gustative exceptionnelle et d’excellente conservation, récolte à partir d’Août, résistante à la cloque.

      Enfin, je cite, de l’ouvrage que je suis en train d’écrire :

      Le pêcher est une espèce d’arbre fruitier autofertile au port érigé, originaire du nord-ouest de la Chine, éteint à l’état sauvage, s’étalant de 2 à 3, voir 4 m de hauteur sur 1,5 m de large, rustique jusqu’à -15°C, parfois davantage. Il comprend quatre groupes principaux sous diverses appellations fruitières :
      -Les « Pêches », à fruits à peau duveteuse et noyau libre ; Les « Pavies », ayant la peau duveteuse et un noyau adhérant ; Les « Nectarines » , ayant la peau lisse et un noyau libre ; Les « Brugnons », ayant la peau lisse et un noyau adhérant.

      Sensible aux maladies et conditions de cultures, il se plaira principalement en conditions chaude et ensoleillées, et est traditionnellement cultivé en espalier contre des murs de pierre exposés plein sud, dans les régions fraîches, afin d’améliorer grandement sa rusticité et prévenir le gel des fleurs au printemps.
      La grande majorité des variétés sont sensibles à la cloque du pêcher, une maladie que l’on retrouve également chez les amandiers, due à un champignon, qui se développe sur les feuilles devenant rouges ou vert pâles, s’enroulant et se boursouflant à mesure que la contamination progresse, ainsi que les jeunes pousses et fruits, entraînant une expression symptomatique de l’infection de Juin à Juillet, avec une perte des feuilles et des fruits, ainsi qu’une fragilité plus grande chaque année jusqu’à potentiellement, la mort de l’arbre.
      Celle ci se déclarera chaque année, dès lors que le pêcher sera soumis à un cumul de pluies d’environ 12h30 avec une température sous les 16°C.
      Il convient donc impérativement de choisir des variétés résistantes à la cloque, ou l’étant partiellement (menant une bonne fructification à terme malgré sa présence). Les variété sensibles, peuvent néanmoins être cultivées en restant à l’abri des pluies de Janvier à mi-Mai en France, et dans des climats chauds.

      La multiplication s’effectue idéalement, en été, avec des yeux triples, que l’on prélève sur des rameaux bien aoûtés direction sud/sud-ouest, dont on a vérifié la bonne mise à fruit, représentatifs de la variété, et non contaminés par les monilioses, par greffe en écusson à œil dormant :
      À partir de fin Juillet sur pruniers (Saint-Julien x Brompton) pour terrains lourds, en Août sur pêchers francs sur sols bien drainés – qu’il sera conseillé de semer sur place plutôt que transplanter – (Rubira [pêche de vigne résistante à la cloque et pucerons, aux feuilles et bois rouges], GF 677), et jusqu’à mi-Septembre sur Amandier (Amandier x Pêcher GF 677) pour les sols secs/calcaires.
      En outre la compatibilité des variétés varie selon le porte-greffe.
      Le porte-greffe Cadaman Avimag se démarque en ayant une bonne compatibilité avec la plupart des variétés, et une résistance aux nématodes, tout en supportant la présence d’humidité dans le sol.

  3. Avatar de olivier13410
    olivier13410

    bonjour tikilou,
    des variétés que tu cites, j’ai eu la reine des vergers, et j’ai encore la rouge du languedoc (appelé aussi rouge d’oc par chez moi).
    pour la reine des verger c’est une bonne pêche, mais gustativement je la trouve dans la moyenne, pas plus exceptionnelle que cela, pour moi en dessous d’une dixie red ou d’une fair heaven, je n’en ai pas replanté.
    pour la rouge du languedoc, la chaire est rouge sous la peau, elle est mure 1 semaine après les springtime, mais attention aux commentaires dytirembiques des pépiniéristes, çà me fait un peu rigoler : effectivement elle n’est pas sensible à la cloque, mais gustativement elle est très en dessous de la spring time : la peau est épaisse et elle est âpre, à tel point que quand les spring times produisent bien on ne mange pas les rouges d’oc. après tout est affaire de gout et globalement, toutes les pêches ceuillies mures sont bonnes.
    perso je ne me concentre pas sur la résistance naturelle à la cloque mais sur la qualité gustative et la période de maturité pour éviter la mouche des fruits, car si tu ne traite pas au cuivre sur une variété résistante à la cloque tu échapperas à la cloque mais pas au monilia qui grille des rameaux entiers et fait pourrir les pêches prématurément.

  4. Avatar de olivier13410
    olivier13410

    bonjour benoit,
    si tu cherches des variétés productives, alors évite les variétés précoces type springtime, il vaut mieux une variété de saison comme la fair heaven (maturité autour du 14 juillet, gustativement la meilleure pour moi, très grosse pêche, chaire jaune, très très sucrée et gouteuse, avec une texture sublime, mais sensible à la cloque, traitement cuivre obligatoire).

    attention sur la photo que tu as mis en illustration, tu laisse bien trop de pêches, sur la branche de la photo j’aurais éclaircis pour ne laisser que deux pêches, ce qui te donne des pêches bien plus gouteuses et bien plus sucrées (surtout si comme moi tu utilise compost ou engrais organique). en conventionnel avec les engrais de synthèse ils se permettent de laisser plus de fruits, mais si comme moi tu nourris les arbres avec des engrais naturels, il faut en laisser moins pour avoir de bonnes pêches.
    pour les brugnons les plus sucrés que j’ai eu c’est nectared 4, le taux de sucre est incroyable, mais trop sensible à la pourriture, j’ai arrêté cette variété. c’est le seul brugnon que j’ai eu donc je ne peux t’en dire plus.
    en variétés tardives et excellentes tu as impéro (grosse pêche blanche maturité début aout) et rubidoux (grosse pêche jaune maturité début septembre) mais je suis chez moi obligé de les protéger d’un filet contre la mouche des fruits, ce qui ne sera peut-être pas le cas chez toi (mais attention la mouche des fruits peut s’installer chez toi rapidement), et de plus les variétés tardives sont bien plus sensible à la pourriture, donc si je ne devrais choisir qu’une seule variété ce serait fair heaven, et si tu veux pas traiter trop au cuivre la guilloux (incomparable guilloux ou guilloux 49 ma mémoire me fait défaut) : grosse pêche blanche très gouteuse et sucrée, maturité mi-juillet chez moi, et pas sensible à la cloque.
    pour finir, en abricotier si çà t’intéresse tu as le lisa développé en suisse à partir du luizet et qui est pratiquement insensible au monilia, je vais en planter un l’année prochaine.

    1. Avatar de Benoit Vandangeon
      Benoit Vandangeon

      À vous lire, je me rends compte que le monde des pêches est bien vaste et que j’ignore bien des fondamentaux !
      Au niveau du traitement au cuivre, je reconnais que je fais un blocage, le jour où je ne serai plus achalandé par les marchés (qui traitent au cuivre et à bien d’autres horreurs) je réviserai probablement ma position ? Quand j’étais petit j’étais bien content de manger les délicieuses pommes de notre verger que mon père traitait…
      Bref ! Je ne souhaite pas abandonner mon utopie de monde sans chimie et d’artifice, ce qui me vaut plein de contradictions difficiles à assumer.
      Je pense que je vais essayer la Dixie red, la reine des vergers et springtime ?
      Quant à l’éclaircissement des pêchers, n’y compte pas ! Sur ma trentaine de minuscules pêchers, cette année un petit tiers sont morts, un gros tiers ne produit pas et un dernier tiers produit entre une et douze pêche par arbre… La photo n’a pas été prise au hasard, c’est le seul arbre à peu près présentable… Ma mère disait que je cultivais des bonsaïs, il faut pas se fier aux photos macro !
      Sinon dans un tout autre sujet il ne reste plus qu’un seul sapote blanco sur l’arbre mais il grossit (très lentement).

    2. Avatar de Camille (Tikilou)
      Camille (Tikilou)

      Là dessus je te rejoins Benoît, j’ai aussi conscience qu’il existe de meilleures variétés organoleptiques, mais je bloque totalement sur l’usage du cuivre ou du bicarbonate au jardin, dans l’optique de la préservation des sols, de leur vie et des champignons qui y vivent, d’autant plus dans des conditions difficiles…

      En ce qui me concerne, je limite toute ma collection variétale aux plants qui se montrent les plus résistants aux maladies, qu’il s’agisse de pommiers, de poiriers, de pêchers, et autres…

      Nous avons un gros problème de dégénérescence des variétés du fait d’un faible brassage génétique, la plupart des variétés sélectionnées ayant des liens de parenté… Et je ne tiens pas à multiplier et diffuser des variétés faibles, ayant une tare, et incapables de s’en sortir sans la main de l’homme. À la limite il serait plus intéressant de faire de nouvelles sélections en croisant des variétés très organoleptiques avec des variétés résistantes…

      Ceci dit, c’est mon point de vue personnel, et le monde ne manque pas de gens pour diffuser des variétés plus sensibles de toute façon…

  5. Avatar de Tien MA
    Tien MA

    Bonjour,

    On peut utiliser le bicarbonate de soude comme « bio-pesticide ».
    Le bicarbonate de soude ne « tue » pas les moisissures comme un pesticide classique, mais il en bloque le développement très efficacement.
    Vous l’utilisez tôt, dès fin de janvier et répétez.

    Tien MA

  6. Avatar de Tien MA
    Tien MA

    Si vous ne voulez pas la bouillie bordelaise (du cuivre), alors on peut essayer un produit à base d’oxyde de cuivre, moins toxique que la bouillie bordelaise.

    Ou bien :
    Le soufre mouillable se présente sous la forme de poudre ou de granulés à diluer dans une certaine quantité d’eau. Bon à savoir : le soufre mouillable est utilisable en agriculture biologique car il n’est pas – ou peu – nocif pour l’homme, les animaux ou les abeilles.

    https://jardinage.ooreka.fr/astuce/voir/394755/soufre-mouillable

    Ou bien :
    Le savon noir.

    Essayez de combiner du savon noir, du bicarbonate de soude et du soufre mouillable.

    1. Avatar de Benoit Vandangeon
      Benoit Vandangeon

      J’ai lu aussi ceci :
      Les adeptes des solutions naturelles et bio n’hésitent pas à appliquer un traitement à base d’ail. Recette de la décoction d’ail :
      – Eplucher 150 g de gousse d’ail
      – Hacher l’ail et ajouter un peu d’huile d’olive
      – Laisser macérer pendant 2 heures.
      – Mélanger ensuite avec 1 litre d’eau.
      – Filtrer
      – Pulvériser cette décoction en diluant 1/2 litre pour 2 litres d’eau
      On peut aussi planter de d’ail au pied du pêcher, cela permet d’éloigner la cloque du pêcher.

      Planter de l’ail, coquilles d’œufs, zinc, j’ai fait et c’est inefficace dans les conditions de mon terrain !
      Je pense que je vais essayer le bicarbonate cet hiver ? Ce que j’aime pas dans les produits fongiques c’est le fait que les champignons et bactéries ne sont pas tous mauvais. Certains sont fort utiles. Dans le corps, il y a plus de bactéries et de champignon que de cellule ! Par exemple, le Candida albicans recycle nos déchets organiques.
      L’idéal serait de pouvoir contenir naturellement les actions néfastes des champignons. Je pense que la prolifération de variétés “hyper sélectionnées” ne va pas trop dans ce sens. On a l’impression qu’il n’y a pas d’horizon sans les traitements chimiques. Alors que sur l’échelle de l’humanité, l’usage de produits phytosanitaires reste dans l’épaisseur du trait.

  7. Avatar de olivier13410
    olivier13410

    bonjour Benoît,

    si tu ne comptes pas faire de traitements au cuivre, les variétés spring time et dixie red ne sont pas un bon choix, c’est des variétés sensibles à la cloque pour spring time et ultra sensible (une des plus sensible de toutes) pour dixie red. dans ce cas de figure je resterais sur les variétés que tikilou t’as conseillé : rouge d’oc + reine des verger et/ou incomparable guilloux (elle aussi très peu sensible à la cloque).
    pour tes petits pêchers qui souffrent et ont du mal à démarrer, perso la première année je ne laisse aucun fruits et très peu la deuxième année car çà les épuise au détriment de leur développement, et peut-être aussi ne les arroses-tu pas assez les 2 premières années ? je crois aussi que l’amandier en PG donne un développement plus faible des pêchers que sur GF 677.

    1. Avatar de
      Anonyme

      Bonjour Benoit, je suis sur Biarritz, région humide et douce et je ne traite pas au cuivre tout comme toi. J’ai un Brugnon Morton, très résistant à la cloque et qui va me donner d’excellents brugnons d’ici une semaine. Je m’en régale tous les ans. J’ai également Reine des Vergers et sanguine d’Auvergne, qui semblent bien résister également mais qui sont encore trop jeunes pour donner des fruits. Mais le Morton, quel régal!!

  8. Avatar de belinsecte

    mon témoignage abonde dans le sens du dernier posté par “anonyme”:
    j’arrose mes pechers et je n’ai aucune maladie ni cloque. Je ne fais aucun traitements et suis dans un environnement ensauvagé. le tout début de l’article m’étonnait avec la mention “malgré les sécheresses tous sont morts”. Tandis qu’il m’apparaissait évident qu’au contraire, la cause de ces morts n’était pas la cloque, mais la sécheresse. Le manque d’eau et nutriments rend malade, surtout les jeunes sujets en photo. J’anticipe en ajoutant que je comprends ton raisonnement, car on dit beaucoup que les pluies favorisent les champignons comme celui de la cloque. Mais j’ajouterais que j’ai une variété sous un asperseur qui fonctionne 1 à 2h /jour, ses feuilles reçoivent de l’eau (de source) tous les jours et il n’a pas de cloque. l’endroit est le plus humide, j’ai donc choisi le PG cadaman. mais ailleurs j’ai pas de cloque non plus sur GF677.

    Je vais anticiper une autre objection, non pas que je tienne à convaincre, mais parce qu’au fond j’aimerais que chacun réussisse et je sais que pour faire changer une conviction établie, c’est pas toujours évident: Les apparences trompent parfois, faisant penser que la sécheresse est bonne contre la cloque, lorsqu’un arbre adulte, surtout s’il est en place de puis longtemps ou semé directement en place définitive, se porte bien sans arrosage dans le même climat: car celui là trouve de l’eau plus profond.

    j’entre pas dans les détails des autres maladies du pêcher mais il est vrai que les catalogues se focalisent sur la cloque, alors que d’autres maladies existent et y ressemble parfois.

    Pour abonder dans le sens d’Olivier, j’ai pas été séduit par le gout de ‘reine des vergers’, cependant pour mettre tout le monde d’accord, Mr Burri m’avait dit qu’il circulait 2 variétés différentes sous ce même nom.

    Enfin, j’ai à Aix un autre problème plus important, c’est les gelées tardives sur fleurs. Je n’y ai pas de pêches, et je ne pense pas que ce soit le monilia, car sur abricotiers ni pechers je ne constate pas de rameaux secs. Je cherche encore des variétés adaptées à ces gelées de mars-avril, et ce n’est peut etre pas en lithuanie que se trouve la solution, car j’ai des journées si douces certains jours d’hiver, que les prunus se croient au printemps avant l’heure. s’il faut, et contre-intuitivement, c’est peut etre dans une région chaude que se trouve la variété qui pourrait fructifier sur les altitudes d’aix…

    j’aimerais recevoir des témoignages, en particulier de comparaison de variétés face aux gelées tardives 🙂

  9. Avatar de lazzaret
    lazzaret

    Bonjour à tous, amis acclimateurs.

    Je me permets d’apporter mon écho.
    Je fréquente à l’occasion le marché élu récemment plus beau marché de France.

    Y est présent un arboriculteur spécialisé dans les pêchers, pêchers de vigne et brugnoniers. Pour avoir échangé avec lui sur son stand, cela fait plus de 30 ans qu’il “acclimate” (selon ses dires) ces arbres, tous issus de vieilles variétés françaises (écartant les variétés américaines dont il dit qu’elles sont merdiques et n’apportent rien de bon) en coteau sec calcaire. Il amène régulièrement des arbres de ses cultures sur le marché pour la vente (avec un bon succès en local, comme j’ai pu le constater). De ses dires et de ce que j’ai pu voir, la cloque n’est plus une de ses préoccupations depuis quelques dizaines d’années. Accessoirement, je prévois d’aller lui rendre visite sur sa propriété d’ici cet été pour me faire une idée plus juste.

    Ce que je peux ajouter, et qui est ressorti de notre conversation tient en quelques points clés selon lui. Je précise que dans les très grandes lignes, je suis d’accord avec lui.
    – il explique qu’il faut faire coévoluer les arbres avec leur environnement. C’est la raison pour laquelle il bannit la greffe.
    – il ne plante jamais dans un trou de plantation. Il plante sur le sol et ramène de la terre autour.
    – il ne traite pas. Il ne fertilise pas. Ses arbres produisent (toujours selon ses dires) bien. Je vérifierai cette information quand j’irai le visiter. En revanche, il précise devoir toujours irriguer dans sa situation de coteau sec.
    – il féconde les arbres entre eux en expliquant qu’il ne s’attarde plus sur une variété mais davantage sur une population fonctionnelle. En cela je m’explique qu’il a du fixer quelques caractères d’intérêt, dont la résistance à la cloque, dans sa population. Ses pêchers ne portent donc plus de nom mais produisent des pêches rouges ou jaunes, plates ou arrondies, et c’est ainsi qu’il nomme les pêchers qu’il vend.

    A titre personnel, c’est un groupe de fruitiers qui ne m’intéresse que très modérément. Néanmoins, je laisse se ressemer ça et là les pêchers de vigne dont j’avais hérités de mes grands parents, et je constate aussi que la cloque (je suis pourtant dans une région humide) n’est plus vraiment un problème. Je me l’explique par le fait de ne rien faire et donc seuls les plus résistants se sélectionnent. Je constate aussi que certains ont vraiment bon goût et d’autres sont bons, sans plus. J’abonde donc dans le sens de ce producteur de pays qui est persuadé qu’une population fonctionnelle et résiliente émergera toujours si on le lui en laisse l’occasion et si on a suffisamment de génétiques différentes de départ, constitutives d’un pool génétique assez diversifié. En ce sens, nous nous rejoignons sur un point : mieux vaudra faire reposer une résistance ou une adaptation non plus sur un individu sélectionné mais sur une population diversifiée.

    Enfin, je suis curieux de découvrir son exploitation afin de juger si ses cultures sont en mode mélangées ou bien séparées, parce que je suppute que la diversité en mélange au champs soit aussi une des composantes de sa réussite.

  10. Avatar de Alep31
    Alep31

    J’ai une vingtaine de pechers ; pour moi aucune variété n’est strictement résistante a la cloque et je voudrais ajouter un élément complémentaire presque évident

    Un point important c’est la vigueur de l’arbre qui va lui permettre de dépasser la maladie qui ne frappe qu’en début de printemps.

    Donc il faut aider l’arbre a etre vigoureux, pas de sécheresse cela été indiqué, le nourrir correctement et bien choisir le Pg.

    J’avais 2 arbres sur Pg amandier et les deux etaient étaient chetifs et surtout lents au démarrage au printemps. Les arbres sur Cadaman ou GF677 sont bien plus vigoureux et ainsi « dépassent «  la cloque en produisant de nouvelles feuilles rapidement.

    Et les variétés vigoureuses sont à retenir dans un terrain difficile. J’ajoute Benedicte une variété assez recente, assez utilisée en bio par les pro, vigoureuse, très belles et bonnes peches.

  11. Avatar de Alep31
    Alep31

    Il y a une autre collection de peches (et nectarine) de vigne résistante qui a ete sélectionnée par M. Breuille en Dordogne et qui a été popularisé par le Conservatoire d’Aquitaine.

    On les trouve maintenant dans beaucoup de pépinières (chercher collection Breuille) exemple Jaune Miel.

  12. Avatar de Alep31
    Alep31

    « qui est persuadé qu’une population fonctionnelle et résiliente émergera toujours si on le lui en laisse l’occasion et si on a suffisamment de génétiques différentes de départ »

    Non je ne pense pas : ca ne marche pas toujours sinon dans l’évolution aucune espèce n’aurait disparue.

    Il y a 100 ans les ormes étaient magnifiques un peu partout en France. Un champignon – comme la cloque – la graphiose a fait quasiment disparaître l’espèce en France A ce jour aucune population resiliente n’est apparue naturellement et il ne reste plus que des ormes chetifs et malades.

    C’est l’homme par sa sélection d’ormes résistants à la graphiose qui sont des créations variétales par hybridation interspécifique entre ormes européens et ormes asiatiques a réintroduit des ormes.

    Il y a une infinité d’exemples ou la nature (sans incidence de l’homme) a fait disparaître des espèces. C’est le principe de l’évolution.

    certains déserts qui étaient des forêts il y a quelques millions d’années le prouvent aussi.

    Je ne suis pas en train de dire que que ça justifie que l’homme s’en mêle pour le pire. Bien au contraire, tout au contraire.

    1. Avatar de lazzaret
      lazzaret

      Dans l’histoire des espèces…une espèce nait, croit et meurt. C’est le cycle de la vie, mais ce n’est pas de cela que je parlais. Je me place dans la phase où une espèce croit, je crois que les pêchers sont dans cette phase. Et donc à l’intérieur de ce temps, une population diversifiée suffisante, en nombre pour être fonctionnelle, est selon moi la marche à suivre.

      Pour l’exemple choisi de la graphiose qui a décimé l’orme champêtre, on ne peut malheureusement pas le décorréler de l’impact non négligeable de l’humain sur le climat avec les conséquences désastreuses qu’on découvre tous les jours. Mais l’orme a déjà trouvé une parade en drageonnant énormément. A la maison, je ne compte plus le nombre de drageons qui est plus important d’année en année. Je ne doute pas non plus que l’orme surmontera cette crise. Il y a déjà d’ailleurs des individus non hybridés qui ont résisté et qui permettront à l’espèce de se redéployer.

      Un autre exemple est la vigne et la crise phylloxérique. La parade humaine a été de greffer sur porte-greffe américain mais on s’aperçoit aujourd’hui que c’est une impasse. Le vignoble est en souffrance. Les hybrides semblent être une solution…pourquoi pas…mais il faut aussi noter que quelques vignes ont résisté à travers la France. J’en ai eu la confirmation par un vigneron. Après, on sera d’accord, l’interventionnisme humain crée toujours beaucoup plus de problèmes qu’il n’en règle, et c’est bien ça le souci, de se croire extérieur à la nature et donc de ne pas lui faire confiance pour “se réparer”.

  13. Avatar de Alep31
    Alep31

    « j’aimerais recevoir des témoignages, en particulier de comparaison de variétés face aux gelées tardives « 

    Énorme enjeu pour les arbo d’occitanie comme il y a 2 et 3 ans en peche voir en prune. Pour eux c’est tout leur revenu annuel qui est anéanti.

    En peche aucune variété n’avait vraiment supporté chez moi il y a 2 ans le gel a -3 -4 debut avril sauf un peu paradoxalement Amsden plus précoce ou certains parlent de floraison étalée ???

    Il y a un exemple en prune ou effectivement un pépiniériste français est allé chercher une variété en Israel avec non seulement floraison tardive mais aussi resistance aux hautes températures (un autre critère nouveau a prendre en compte m. La prune Lovita.

    C’est aussi une prune tardive, qui se conserve 3 mois, qui permet d’en manger a Noel et jolie à regarder ! Attention il y a un battage médiatique. Il faut faire le tri.

    Voir : https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn-et-garonne/montauban/elle-a-une-forme-de-c-ur-quand-on-la-coupe-lovita-la-prune-qui-resiste-a-la-chaleur-et-au-manque-d-eau-2841728.html

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